Transformations

Les métiers de la formation sont en pleine ébullition. Nombre d’organismes de formation s’interrogent sur les thèmes à aborder et la façon de le faire pour entrer sur le territoire de l’apprenance. Plusieurs tendances les touchent directement :

  • La numérisation des pratiques : de la conception d’un cours à l’évaluation en passant par la création d’environnements personnels d’apprentissage;
  • Les nouvelles postures des apprenants face au numérique entre autonomie et illectronisme;
  • Les bouleversements de contextes : accélération, zapping, incertitudes, imprédictibilités;
  • Le changement de statut du savoir : infobésité, fluidité, modèle de partage et de coopétition.

Une question demeure  : Comment former un formateur ? Le terme “formation” est-il encore approprié ?

Intégrer l’expérience du terrain

L’ouvrage “Le maître ignorant” de Jacques Ranciere nous montre qu’il n’est pas forcément indispensable de connaître un sujet pour l’enseigner, voire même que la méconnaissance du sujet induit une posture basse de l’enseignant, propice aux apprentissages. Cependant goûter la réalité des transformations que ses stagiaires vivent est une approche qui nécessite l’empathie. Faire quelques journées de chantier avec un maçon ou quelques centaines de kilomètres en voiture avec un commercial favorisera une meilleure proposition pédagogique qui intègre une plus grande part d’aléas, d’irritants ou d’imprévus en tous genres. Le risque pour un formateur est en effet d’oublier le travail et de se focaliser sur un référentiel métier abstrait ou sur des « besoins de formation » qui sont un prescrit d’ingénierie de formation décalé du travail réel.

Pour aller plus oin

Et si vous avez envie d’aller plus loin je vous propose de prendre connaissance de ces 50 capsules pour développer l’envie d’apprendre.

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Repéré depuis https://cursus.edu/articles/42616/la-formation-de-formateurs-dadultes#.XNvYgC3pNTZ

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