Le numéro de septembre 2015 de la publication de l’OCDE L’enseignement à la loupe
[1], qui porte sur les convictions et pratiques pédagogiques des enseignants de plus de 30 pays en 2013, permet de mieux cerner les lignes de force des convictions et pratiques enseignantes à l’échelle internationale, les écarts existants dans ce domaine selon les pays, et d’ébaucher des explications possibles de ces écarts.

Deux axes se dessinent nettement.

La plupart des enseignants ayant participé à l’Enquête internationale sur l’enseignement et l’ (TALIS[2]) estiment que leur rôle est d’aider les élèves à effectuer leurs propres recherches (94 %) et qu’il est préférable de laisser les élèves réfléchir eux-mêmes à des solutions pour résoudre des problèmes pratiques avant de leur montrer la marche à suivre (93 %).
Parallèlement, les enseignants déclarent avoir plus souvent recours à des pratiques pédagogiques passives, telles que la présentation d’un résumé de ce qui vient d’être vu, qu’à des pratiques pédagogiques actives. Moins d’un tiers des enseignants demandent ainsi à leurs élèves de travailler sur des projets prenant au moins une semaine (soit une pratique pédagogique active).

Une dernière observation, de bon sens, est rappelée par les enquêteurs. « Il est peu probable que le recours à un seul type de pratiques pédagogiques soit l’approche la plus bénéfique pour l’apprentissage (…). Les méthodes pédagogiques actives et celles plus traditionnelles devraient être combinées pour trouver un juste équilibre entre d’un côté, les contraintes du programme scolaire et de temps, et de l’autre, les convictions des enseignants et la nécessité d’encourager une approche active de l’apprentissage».

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