Les écritures de la réception (Le Goff et Fourtanier, 2017) permettent de recueillir la lecture d’œuvres littéraires (ou artistiques) des élèves. Diversifier les formes d’écriture permet non seulement de prendre en compte la singularité des élèves et de développer leurs compétences scripturales, mais aussi de répondre aux exigences du programme (MELS, 2009).  

Pour désigner l’interaction entre les écritures, nous pourrions utiliser le terme « continuum », puisqu’il permet de mettre l’accent sur l’idée d’enchaînement et de progression, d’itérations, de reprises entre les écritures. Un écrit et sa consigne sont considérés dans leur relation avec les autres écritures en lien avec une même œuvre.  

La séquence des écrits dans le temps  

Parmi les huit écrits des élèves, trois formes dominaient : 

  • des écrits métatextuels (comme une analyse littéraire) ; 
  • des écrits d’invention (comme un texte de création) ; 
  • des écrits réflexifs, définis comme des écrits pour penser, apprendre et se construire (Chabanne et Bucheton, 2002) qui permettent notamment de revenir de manière réflexive sur ses lectures et écritures (Sauvaire et St-Onge, 2022). 

Une conscience scripturale et les résultats  

Nous avons observé que les écrits réflexifs se présentaient souvent comme des écrits intermédiaires qui permettaient d’amorcer la réflexion sur l’œuvre, mais aussi sur soi (comme lecteur-scripteur).  

Dans l’analyse finale, les élèves structuraient leur discours et demeuraient cohérents. Ils formulaient tous des interprétations recevables en justifiant leurs propos et, pour la majorité, souvent de manière approfondie en exemplifiant.  

L’analyse de leur capacité interprétative dans l’écrit certificatif révèle aussi qu’ils s’expriment avec une certaine sensibilité qui leur permet d’aller plus loin dans leur compréhension et interprétation.

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