Hier soir je suis allé à la projection en avant première du film “corporate” de Nicolas Silhol avec un casting de premier plan, Lambert Wilson, Céline Sallette, Stéphane de Groodt et Violaine Fumeau. Invité par l’Andrh je m’attendais à voir un film où le rôle principal, celui d’une RH me redonnerait un peu de peps en regard d’une profession généralement peu épargnée. Faute !

Le scénariste dit s’être inspiré des cas rapportés de management par la terreur, et de France Télécom en son temps.

Le débat qui suivit fût consternant. D’abord, le réalisateur ouvrit la porte en demandant aux RH présents leur avis (il y avait dans la salle des DRH, des “chsct” , des médecins du travail, des syndicalistes, des consultants…) Je ne donnerai pas mon avis sur le film lui même, bien interprété, avec des moments parfaitement tournés (la scène du suicide, tout en retenue mais en “choc”aussi) . En revanche, durant toute la projection, j’avais mal pour la profession et pour le logo andrh sur la diapo de présentation.

Heureusement une DRH prit la parole pour dire qu’elle ne s’identifiait pas au personnage. Que ce n’était pas ses valeurs. Merci Madame, vous avez redonné un peu de force à vos collègues. Mais autant cracher en l’air. Le réalisateur avait un leitmotiv : “je ne suis pas là pour défendre une profession”, et de faire la comparaison avec les films de ripoux et les réactions des policiers qui ne se reconnaissent pas. Mais il y a une différence Monsieur Silhol, l’abondance de films policiers où le héros flic est un gentil, un juste, un pro, contrebalance les quelques films où il est un pourri. En revanche, le moindre film où se profile un DRH, et vous en avez la caricature…et ça, ça me gonfle, vous ne pouvez pas savoir à quel point.

Partagez cet article