Avec l’élection d’Emmanuel Macron, la #formation professionnelle connaîtra très probablement une réforme d’envergure. La volonté de rompre avec le système actuel a été affirmée dans le programme de l’ancien candidat d’En Marche !

La formation professionnelle à l’épreuve des élections présidentielles

Depuis 2002, les parties prenantes de la formation professionnelle en France se sont habituées à vivre la réforme au gré des scrutins présidentiels. L’élection de Jacques Chirac en 2002 avait été suivie d’un texte de loi en 2004, portant création du contrat de professionnalisation, son ouverture aux personnes au chômage de plus de 25 ans, ainsi que la mise en œuvre du droit individuel à la formation (DIF), première étape dans l’affirmation de droits attachés à la personne.

Vers une affirmation plus poussée des droits attachés à l’individu

Sa complexité est de nouveau mise en exergue, qu’il s’agisse de l’accès à la formation ou des choix qui seraient bridés par un système de listes limitées de formations ne correspondant pas toujours aux aspirations individuelles, ni aux besoins du marché du travail. Dans le viseur de l’ancien candidat d’En Marche ! figure le système de listes de certifications éligibles au CPF, régulièrement mises à jour depuis 2015. La dernière version de la liste nationale interprofessionnelle (LNI) des certifications éligibles au CPF validée le 9 mai dernier n’en comptait pourtant pas moins de 2 900, sans compter les listes de branches, ainsi que les listes régionales.

Après le Décret qualité, cap sur la labellisation des organismes de formation

La volonté de renforcer le contrôle par la qualité des organismes de formation était (déjà) un des objectifs de la précédente réforme de la formation professionnelle. Elle s’était exprimée à l’occasion de la publication du Décret Qualité d’août 2015, dont les Opca se sont emparés pour sa mise en œuvre au travers du Datadock, #outil dématérialisé de recueil des informations nécessaires à leur référencement, opérationnel depuis janvier 2017.

L’OCDE vient de rappeler dans son étude de Perspectives sur les compétences, présentée le 4 mai dernier, l’importance pour la compétitivité nationale des politiques de formation continue. Alors que l’organisation internationale pointe dans ce même rapport les limites actuelles des programmes de formation et de développement des compétences qui sont développés en France au bénéfice des actifs, qu’ils soient en activité ou demandeurs d’emploi, l’actuel Président trouvera certainement là un argument en faveur de sa réforme annoncée du système de formation professionnelle.

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