La première remarque concerne les formations en place, que ce soit dans les cadres académiques, nationaux ou autres. Plusieurs interventions en signalent l’intérêt réel comme celle de Denis Sestier qui écrit : « La formation de proximité oui tout à fait mais sans rejeter pour autant une formation plus large à l’échelle académique, appuyée sur les besoins, les usages et les conditions de classe, et qui permette les rencontres, les échanges voire les projets entre collègues distants. » On comprend la réticence qu’il peut y avoir à imaginer une critique radicale des formations en place. Le problème posé n’est pas en soi celui de la formation, mais plutôt des formes de la formation. D’ailleurs d’autres témoignages, suite à mon texte, confirment cela. De plus les notions de prise en compte des besoins, des usages et des conditions de classe sont très générales et demandent à être précisées quant aux modalités concrètes, au risque de n’être que des incantations ou des propos rituels. Il serait peut-être intéressant de proposer des « états généraux de la formation continue dans l’enseignement », tant les propos des décideurs sont généralistes et flous (rappelons-nous les trois jours de formation proposés par la précédente ministre de l’éducation suite au plan Hollande…). Cela serait d’autant plus utile qu’un contrat d’objectif signé entre CANOPE et le ministère a été signé récemment (inaccessible en ligne à ce jour) désigne cet opérateur comme acteur important de la formation des enseignants… On aimerait en savoir davantage… quand aux formes retenues pour ces formations…

Sans abandonner aucune des modalités de formation, les diverses expérimentations que nous avons pu analyser en formation (parfois avec le numérique) font apparaître que le travail de formation en proximité doit précéder toute action de formation traditionnelle. De plus toutes formation traditionnelle doit ancrer son ingénierie dans la problématisation contextualisée des participants, adaptée à leurs « différences ». Enfin mettre en place des environnements formatifs, associant présence, disponibilité et distance devraient être au coeur des ingénieries à construire. Rappelons ici les quatre piliers de l’apprendre : observer, expérimenter, interagir, réfléchir (cf. le schéma ci-dessous). Toute situation de formation devrait s’appuyer sur ces quatre piliers pour s’assurer de sa pertinence…

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Repéré depuis http://www.brunodevauchelle.com/blog/?p=3366

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