d’Alexis Hluszko, Président du * et chef de la mission Accompagnement des organisations de l’ONF (Office national des forêts)

Votre crédo est « sans former », pouvez-vous préciser ?

A.H. C’est la définition même de l’entreprise apprenante où tous les membres apprennent les uns des autres au sein d’un même écosystème. On est désormais sorti du modèle contraignant de la déclaration 2483. La liberté acquise avec la fin de l’obligation fiscale va rendre les organisations encore plus matures et plus conscientes des apports du modèle « 70-20-10 ». Ce modèle précise que 70 % des apprentissages et compétences sont acquis au quotidien au fil de l’expérience professionnelle et en situation de travail, 20% via les échanges avec les pairs et les réseaux professionnels (social learning), et enfin 10% dans le cadre de la #formation stricto sensu. Ce schéma ne doit pas être pris au pied de la lettre, mais il illustre bien la nécessité de reconsidérer les sources, vecteurs et situation d’ dans une stratégie globale d’entreprise. On voit bien que le responsable de la formation et des compétences (RFC) est bien un « ensemblier » qui doit organiser un système multimodal où l’on apprend sans forcément être en situation classique de formation.
 En quoi la réforme ouvre-t-elle le champ à plus d’innovation?
A.H. Le responsable de formation avait de nombreuses tâches administratives à accomplir. La disparition de la 2483 va lui permettre de se recentrer sur l’innovation pédagogique pour bâtir de nouveaux outils. Pourquoi pas des #mooc coporate par exemple ? Il pourra également investir dans de nouveaux modèles pédagogiques comme celui de l’apprentissage inversé. Ce qui est sûr c’est qu’avec moins de moyens il va nous falloir être plus agiles. Nous avons besoin de tous nous mettre autour de la table pour y réfléchir : les acteurs de l’entreprise et nos partenaires extérieurs.

Repéré depuis www.opcalia.com

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