Couacs, sentiment de panique, risque de crispations… Si le CPF s’installe peu à peu dans les collectivités, celles-ci doivent encore surmonter quelques épreuves techniques et revoir leur stratégie pour faire de cet outil un atout, pour elles autant que pour leurs agents.
Exit le droit individuel à la formation (DIF), le compte personnel de formation (CPF) est arrivé ! Plus ambitieux que son ancêtre déchu, l’outil se déploie petit à petit dans la territoriale depuis l’an dernier, avec son lot de promesses, mais aussi de tâtonnements. L’objectif du dispositif est de renforcer la qualification des agents de la catégorie C, prévenir les inaptitudes et accompagner les mobilités, qu’elles soient interservices, interversant ou bien vers le privé. Le CPF est « portable », c’est-à-dire attaché à l’agent tout au long de sa carrière. Mais, pour l’heure, ce qui accapare les services RH, c’est sa mise en place technique, jugée laborieuse. Les couacs avec la Caisse des dépôts, opérateur de l’Etat qui tient les compteurs d’heures, agacent, que ce soit sur le solde « complexe » du DIF des contractuels ou sur les failles du site web…
Questions en rafale sur le financement
La décrémentation des droits utilisés qui pourra se faire par saisie directe jusqu’à la fin de l’année, ou, pour les grandes collectivités, par transfert de fichier entre mi-novembre et mi-décembre fait craindre des loupés. « On met en place trop de dispositifs en même temps, en plus de gérer les affaires courantes. Donc on s’attend à des erreurs qui prendront du temps à être corrigées par la suite ! » prédit, lasse, la DRH d’une collectivité de plus de 30 000 habitants.
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