A lire les documents en ligne, les livres blancs et les rapports, la classe inversée serait une panacée, une révolution pédagogique un gage de renouveau, de qualité et d’innovation. Certes, mais la réussite d’un tel exercice requiert beaucoup d’essais, de persévérance et de sens techno-pédagogique. Radhi Mhiri et Vahé Nerguizian enseignent à l’école de supérieure de Montréal. Il s’agit d’une école d’ingénieur francophone innovante rassemblant près de 6000 étudiants. Ils sont respectivement conseiller en technopédagogie et professeur de génie électrique
 Après un premier essai de mise en place d’ateliers fonctionnant sous la démarche des APP ( par problème ou APP), ils ont constaté que même cette innovante pouvait lasser les étudiants, parce que trop impliquante, parce qu’allant à l’encontre des habitudes, parce que le travail en groupe exigé prenait trop de temps, aux étudiants comme aux professeurs. Ils ont alors décidé de combiner une variété d’approches pédagogiques pour proposer un environnement mobilisateur dans la durée pour les étudiants.
 L’expérience pédagogique des deux professeurs leur a permis de consolider les étapes sensibles : validation des prérequis avant la classe, évaluation finale, mais aussi de doser la charge de travail demandée aux étudiants, afin qu’ils ne se lassent pas de l’approche et ne rebutent pas face à l’effort d’apprentissage demandé.

Il n’y a pas une recette de classe inversée mais plutôt une palette d’activité qui permette de créer un rythme et des progressions pédagogiques. Il faut bien varier les plaisirs.  C’est cela qui permet de créer un apprentissage multimodal mobile

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