Essor du compte personnel de formation (CPF), dynamique de l’apprentissage… la réforme de la formation professionnelle est un succès quantitatif qui crée des problèmes de financement et de qualité selon l’exécutif et les partenaires sociaux désireux de faire un peu le ménage. Depuis avril, syndicats (à l’exception de la CGT) et patronat discutent de “la loi sur la liberté de choisir son avenir professionnel” de 2018 avec l’objectif de faire des propositions d’évolution début juillet. En les attendant, le gouvernement a commencé à les réunir parallèlement début juin.

Le sujet le plus épineux sera celui du financement. L’organisme régulateur, France compétences, qui redistribue l’argent collecté auprès des entreprises, s’attend à un déficit de 2,5 milliards d’euros cette année. La faute un peu au Covid côté recettes mais surtout à la montée de trois grosses dépenses: l’apprentissage (6,1 milliards), le CPF (1,9 milliard) et la formation des chômeurs (PIC, 1,6 milliard). “Il y a des choses qui marchent mieux que prévu. Plus de 500.000 contrats d’apprentissage cette année, ça entraîne plus de dépenses que 340.000 en 2019. Il y a le CPF qui marche du feu de dieu. Évidemment nous souhaitons maintenir ces deux dispositifs à ces niveaux”, souligne-t-on au ministère du Travail. Mais pour retrouver l’équilibre de France compétences, exigé par la loi pour 2022, l’équation sera complexe.

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