Cela va faire un an que cela tourne en boucle dans le champ de la formation… Que faire si les apprenant·e·s se servent de l’intelligence artificielle pour rendre leurs travaux ? Est-ce que les métiers de l’ingénierie pédagogique sont menacés puisque ChatGPT peut créer des scénarios pédagogiques ? Et les formateurs et formatrices ? Est-ce que les apprenant·e·s peuvent poser leurs questions directement aux IA et se contenter des réponses fournies pour apprendre ? Beaucoup de questionnements qui soulignent des inquiétudes face à ce qui semble être un chamboulement profond.

Un premier argument pour ne pas utiliser l’IA : écologique

J’ai une petite idée de l’énergie et des matériaux qui ont été nécessaires pour en arriver là. Entrainer une IA c’est lui faire avaler une quantité de données astronomique, c’est donc fabriquer des ordinateurs pour cela et les faire tourner. Avec des matériaux et de l’énergie qui, bientôt, vont nous manquer. Si vous voulez en savoir plus sur ce sujet, n’hésitez pas à participer à un atelier de la Fresque Du Numérique ou à m’en demander un !

Un deuxième argument en défaveur de l’IA : social

Assez parlé machines ! Entraîner une IA ça n’est pas qu’une question de micro-processeur. Il y a des humains derrière les souris.

Des travailleur·se·s du clic qui sont souvent maintenu·e·s dans des situation de précarités pour que nos machines sachent reconnaître des images, des émotions, des faits et puissent agir en conséquence. À mes yeux, c’est une forme d’esclavage, que je ne souhaite pas entériner par mes comportements de consommatrice.

Si nous pouvions donc limiter les conséquences sociales de l’expansion du numérique aujourd’hui il faudrait fabriquer moins d’ordinateurs et entraîner moins (pas) d’IA.

Mon troisième argument contre l’IA : déontologique

Je suis formatrice et ingénieure pédagogique. À ces titres je vends mes compétences pour former des personnes ou proposer des scénarios pédagogiques qui permettront de les former. J’aime ce que je fais et je le fais bien. Quand je ne sais pas faire, j’ai à cœur de proposer une alternative à mes services. Je renvoie vers un ou une partenaire qui saura répondre aux besoins du client à ma place.

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