Depuis 2004, notre pays tente de réformer sa formation professionnelle. Si le rythme des “réformes” s’accélère, les résultats n’en sont pas moins catastrophiques. La France pourrait connaître dans les prochaines années une véritable descente aux enfers sociale et éducative si elle ne change pas radicalement d’opinion et de méthodes sur sa #formation.

La formation n’est ni de la consommation, ni une cotisation, ni une incantation sociale

Si la société française reste largement consumériste, tournée vers le passé, le pouvoir d’achat et la quête infinie de biens, la formation quant à elle n’obéit plus à ces enjeux quantitatifs des années de reconstruction (le grain à moudre, le pouvoir d’achat…)

La formation concerne le qualitatif : qualité du travail, qualité des relations professionnelles, confiance et projection dans le système social et l’avenir du pays

L’obstacle principal à la formation et aux apprentissages en France n’est pas son accès (personne n’est empêché d’apprendre) ni sont prix (le prix payé tient compte de la complexité du système), ni encore sur les contenus (le marché est sans doute capable de fournir des accompagnements de qualité pour peu qu’on ne le bride pas), mais concerne d’abord les rapports qu’entretiennent nombre de nos compatriotes avec le travail, l’effort durable qu’implique la formation, le temps libre consacré à apprendre dans la société de la connaissance

La formation n’est accaparée par personne en France

Dans la série des lubies sociales à la française perdurent cette idée des inégalités d’accès à la formation, d’un accaparement par certains, de la redistribution d’un “gâteau” formation qui serait encore et toujours détourné par les plus avertis.

Chaque réforme inaboutie ou confuse fait perdre de 3 à 5 années au pays

Le temps des apprentissages est un temps long, il faut de nombreuses années avant qu’une réforme donne des résultats et plus que jamais, la société française doit se réapproprier ce vieux dicton paysan : “Dans un potager – comme dans la vie – on récolte que ce que l’on sème”.

 

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