École branchée : Nous entendons souvent le terme « ludification ». Pouvez-vous nous dire ce que c’est concrètement dans un contexte scolaire?
Richard Landers : Lorsqu’un enseignant « ludifie » son enseignement, cela signifie qu’il utilise des éléments du domaine des jeux et du divertissement et les applique pour faire apprendre. La ludification peut être réalisée à différents degrés. Par exemple, elle peut simplement consister à utiliser la compétition et le classement, ou être plus complexe et reposer sur la création de personnages ou le développement d’arbres de compétences.
École branchée : Quels sont les concepts et les théories qui peuvent expliquer que la ludification a des effets positifs sur l’apprentissage, la motivation ou la persévérance?
Richard Landers : Cela dépend des types et des degrés de ludification. Certains types de ludification ne semblent pas efficaces du tout. Par exemple, le simple fait d’attribuer des points aux élèves pour qu’ils réalisent des tâches n’amène pas d’amélioration. On s’intéresse depuis peu à la ludification et des recherches scientifiques demeurent à faire, mais il y a des formes d’application de la ludification qui sont prometteuses. L’une d’entre elles est la fiction, la narration et le récit.
Ecole branchée : Que peut-faire un enseignant qui désire connaître les rudiments de la ludification?
Richard Landers : Avant de lire sur la ludification, un point de départ pertinent plus simple est de s’intéresser aux potentialités des jeux au-delà du divertissement. Je recommanderais de regarder la vidéo de la célèbre conceptrice de jeux vidéo Jane McGongial. La vidéo est en anglais, mais peut être sous-titrée en français. Ceux qui veulent aller plus loin et qui sont à l’aise avec la lecture en anglais peuvent aussi lire un de mes articles portant sur la ludification et les jeux sérieux.
Depuis quelques années, on entend beaucoup parler de #ludification de l’#apprentissage et de jeux sérieux. Toutefois, il y a une différence importante entre ces concepts. Un expert explique.