Une mode qui repose sur les malentendus

Il est désormais « prouvé » (par qui, par quoi ?) que le cerveau enregistre mieux (plus vite et plus durablement) des éléments qui provoquent de l’émotion. Soit ! Or, le plaisir, la joie, sont des émotions comme les autres. De là à dire qu’il faut s’amuser en apprenant il n’y a qu’un pas que bien des pédagogues ont franchis en se réfugiant derrière les neurosciences.

Premier malentendu : il est des populations qui n’éprouvent aucun plaisir à jouer quand ce n’est pas l’heure. Et c’est l’effet inverse qui est atteint : le repli sur soi, l’agacement, le blocage.

Sur un plan méthodologique, lorsqu’on à affaire à une population qui peut être récalcitrante, on ne place surtout pas ces « divertissements » en amont de la formation, mais en aval des synthèses… si tant est qu’on veuille absolument « mettre » du Game.

Second malentendu : En plus de l’empathie nécessaire pour connaitre le niveau de l’acceptation, il est nécessaire de déployer une certaine « intelligence des situations » pour savoir où le placement de cette séquence est optimale et ne provoquera que peu d’effet pervers.

Le jeu peut tuer le plaisir de …. travailler et en prenant le dessus, le “jeu” devient vite “je” comme un enfant jamais satisfait !

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Repéré depuis https://dpmassocies.over-blog.com/2019/10/lorsque-le-jeu-ou-le-je-tue-le-plaisir.html

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