Le jeu de rôle n’est pas une nouveauté, loin de là. Son usage en formation a fait ses preuves. Ses possibilités sont nombreuses et il se distingue de ses cousins, les serious games, études de cas et mises en situation, en impliquant complétement les participants dans un récit dont ils sont à la fois auteurs et acteurs. Zoom sur une modalité au fort potentiel.

Qu’entend-on par « jeu de rôle » ?

Avant d’aller plus loin, penchons-nous sur la définition du jeu de rôle, qui peut s’appliquer au contexte pédagogique ou ludique. Celle de Wikipédia a l’avantage de rassembler tous les éléments clés sur le sujet :

« Un jeu de rôle est une technique ou activité, par laquelle une personne interprète le rôle d’un personnage (réel ou imaginaire) dans un environnement fictif.

Quelques concepts clés

Le jeu de rôle, comme beaucoup d’autres modalités, possède ses propres codes et concepts associés, en voici une liste non exhaustive, pour mieux en comprendre les ressorts.

L’immersion est au cœur du jeu de rôle. En effet, comme indiqué plus haut, les PJ sont les acteurs de leur histoire et de leur destinée. Ils prennent eux-mêmes toutes les décisions du scénario qui les réunit et en assument également les conséquences. Ainsi, un joueur peut très bien décider de faire en sorte que son personnage saute à la perche (de façon fictive !) sans l’avoir jamais pratiqué, mais c’est prendre le risque d’un échec, voire d’une blessure. La question la plus connue posée par le MJ est « que faites-vous ? ». Un autre exemple : « Votre groupe est tranquillement attablé dans une taverne quand un individu visiblement renfrogné vous prend à parti. Que faites-vous ? ». Les joueurs peuvent alors choisir de répondre à l’individu, de l’ignorer, ou de hausser le ton par exemple (a nouveau au figuré puisque l’action est narrée et non jouée réellement, sauf dans le cas du jeu de rôle Grandeur Nature). Ce faisant, les joueurs mobilisent des compétences dites soft skills, comme l’autonomie, la créativité ou la gestion de l’imprévu. Nous y reviendrons plus loin.

Et en formation ?

Le but premier du jeu de rôle est de permettre le développement de compétences spécifiques à ce type d’exercice, qu’il serait difficile de favoriser dans une modalité plus contrainte ou en proie avec la réalité, comme une étude de cas. Ainsi, l’autonomie, la coopération en équipe (puisque les scénarios sont basés sur l’atteinte d’un objectif commun), la prise de décision ou la capacité d’adaptation sont favorisées par la pratique du jeu de rôle, de même que le sens de l’improvisation ou la créativité des participants.

Le jeu de rôle en formation est donc le fruit d’une histoire riche et regorge de potentiel, avec des possibilités multiples. La limite est donc l’imagination des concepteurs du scénario, mais d’abord et avant tout celle des participants, qui vont embarquer dans une grande aventure ludique…et pédagogique !

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Repéré depuis https://ifcam-formation.fr/blog/2022/05/19/jeux-role-formations-heros/

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