Vague déferlant sur tous les secteurs économiques, l’intelligence artificielle envahit l’enseignement supérieur. Catherine Faron-Zucker, maître de conférences à l’université de Nice-Sophia-Antipolis et référente scientifique du learning lab d’Inria revient pour EducPros sur les questions techniques et éthiques soulevées par le sujet.

L’intelligence artificielle (IA) est le sujet en vogue dans le secteur des EdTech. Est-ce un phénomène nouveau ?

Pas vraiment. Dès lors que des systèmes informatiques ont été développés pour accompagner les apprentissages, notamment avec l’#e-learning, la question de l’intelligence artificielle s’est posée. Que l’on mette ou non le mot dessus.

Pourquoi l’éducation est-elle particulièrement propice au développement de l’intelligence artificielle ?

Ce secteur se prête particulièrement bien à l’intégration des techniques d’IA car la problématique de modélisation des apprenants constitue une question cruciale.

Il y a quelques mois, la France a lancé sa stratégie dédiée à l’intelligence artificielle, un an après les États-Unis. Comment analysez-vous cette différence de temporalité ?

Les États-Unis ont mis beaucoup de moyens dans le domaine, mais cela tient aussi à la nature même de l’enseignement, majoritairement privé. De gros efforts ont été faits dans le développement des #Mooc par exemple. La France est venue un peu après, certes. Mais beaucoup d’initiatives voient le jour dans le domaine de #l’éducation, et pas seulement dans le monde académique. Bon nombre d’entreprises développent des solutions faisant appel à des techniques d’intelligence artificielle, pour proposer des environnements d’#apprentissage à tous les niveaux scolaires.

Partagez cet article