En ce moment même, vous êtes en train de lire ces mots sans avoir à y réfléchir, ni même à en être conscients. Dans un enchaînement extrêmement rapide, vos yeux se lancent de gauche à droite sur votre écran, décelant un sens dans ce qui apparaîtrait autrement comme une succession de gribouillis noirs.
Et pourtant, bien qu’il soit tentant de penser que la lecture nous soit inné, ne vous y trompez pas. Apprendre à lire n’est ni facile, ni naturel.

Comment le cerveau apprend à lire

Le cerveau se réorganise constamment. À chaque fois que nous apprenons une nouvelle compétence, les connections neuronales qui nous permettent de la réaliser se renforcent. Cette plasticité est maximale lors de l’enfance, ce qui explique pourquoi nous avons tendance à surcharger les enfants d’#apprentissage, avant qu’ils ne deviennent adolescents.

Lorsqu’un enfant apprend à lire, aucun « centre de lecture » n’apparaît magiquement dans son cerveau. À la place, c’est en fait un réseau de connexions qui se développe, liant des zones qui n’étaient pas reliées auparavant.

La lecture devient alors un moyen d’accéder au langage par la vue, ce qui signifie qu’elle utilise une architecture qui est déjà utilisée pour la reconnaissance de structures visuelles ainsi que pour la compréhension du langage oral.

Lorsque les mots voyagent dans le cerveau

Lorsqu’un lecteur expérimenté lit un mot imprimé, cette information voyage de ses yeux jusqu’à son lobe occipital (situé à l’arrière du cerveau), où elle est traitée comme n’importe quel stimulus visuel.

De là, l’information se déplace vers le gyrus fusiforme gauche, aussi appelé la « boîte aux lettres » du cerveau. C’est à cet endroit que les gribouillis noirs sont reconnus comme étant des lettres qui forment un mot. Cette boîte aux lettres représente une étape spéciale dans le parcours d’un mot, puisqu’elle ne peut se développer qu’à partir de l’apprentissage de la lecture.

Comment l’alphabétisation va-t-elle évoluer dans le futur ?

Notre définition de ce que veut dire « être alphabétisé » doit suivre l’évolution technologique. En effet, désormais les jeunes cerveaux doivent non seulement s’adapter au langage écrit, mais aussi à l’environnement médiatique #numérique contemporain, dans lequel le langage écrit est aussi présent.

Le futur nous indiquera comment l’évolution technologique affecte le développement de notre cerveau, cette mystérieuse éponge située entre nos oreilles.

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