Chaises et tables mobiles, Post-it, ordinateurs et tablettes, robot de téléprésence ou Google Glass… Les learning labs fourmillent de matériel modulable et high-tech, mis au service de l’expérimentation pédagogique. Zoom sur ces nouveaux lieux qui s’attachent à rendre les étudiants plus actifs et ambitionnent de révolutionner l’enseignement.
Concrètement, cela passe par des tables et chaises sur roulettes, facilement déplaçables, que l’on peut rapprocher pour mener un travail en petit groupe, puis organiser en cercle pour lancer une discussion collective. Mais aussi par des cloisons mobiles, parfois des rideaux, qui permettent de scinder une salle en plusieurs petits espaces où l’on peut s’isoler à certains moments. Des environnements qualifiés de “fluides”, où l’on ne jure (presque) que par du mobilier Steelcase.
Un seul credo dans ces learning labs : changer la relation entre étudiants et enseignant. “On se pose beaucoup de questions sur le professeur au milieu de la classe”, indique Benjamin Six. D’où le choix de cet “environnement physique qui favorise le mouvement”. Pour Jean-Pierre Berthet, ce changement de paradigme aboutit à un “nouveau métier pour l’enseignant qui devient metteur en scène des savoirs tandis que les étudiants sont les acteurs”. “L’étudiant va chercher son savoir et le construit avec l’enseignant”, confirme Jean Pouly. Exemple parmi d’autres, la classe inversée est emblématique de cette approche.
Les investissements sont conséquents mais il y a urgence d’inventer les nouveaux lieux de savoirs. Et a priori, ils ne ressemblent pas à des bibliothèques silencieuses ou à des amphithéatres surpeuplés. A quand des friches industrielles universitaire pour cause de bâtiment non adapté ?
Repéré depuis www.letudiant.fr
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