Si vous essayez de faire une veille informationnelle sur le domaine de l’IA vous allez être rapidement submergé. Le monde de l’éducation et de la formation n’échappe pas à ce déferlement. L’IA semble déclencher un phénomène bien connu d’enthousiasme, parfois de fascination, et de questionnements.
L’IA remplace ou augmente l’enseignant et l’apprenant ?
L’annonce faite par un ministre de l’Éducation « de passage » d’un produit basé sur l’intelligence artificielle et présenté par certains médias comme ‘un « professeur de vos enfants » appelé MIA (Modules Interactifs Adaptatifs) n’est pas sans poser problème. Surtout que contrairement au calendrier annoncé, la mise en oeuvre se fait attendre et surtout l’évaluation de la transparence et de la pertinence de cette décision. Cette annonce a beaucoup surpris au moment où ce que l’on appelle l’IA générative a tellement impressionné et fasciné que sans mesure d’accompagnement des pouvoirs publics, les pratiques se sont diffusées à la vitesse de l’éclair. Non seulement les élèves et les enseignants s’en sont emparés de manière souvent anarchique, mais la rapide multiplication des offres autour de ce type d’IA a créé un effet de « Tsunami » dont les médias se sont fait l’amplificateur. L’IA serait la nouvelle potion magique de l’enseignement !