La France renonce-t-elle à protéger ses créateurs face à l’intelligence artificielle (IA) ? « Historiquement, c’est la première fois que la France, où a été inventé le droit d’auteur, ne défend pas la propriété intellectuelle ».

Un texte adressé le 17 novembre au gouvernement français paraphé par quatre-vingts organisations-clés du cinéma, de l’audiovisuel, de l’édition, de la musique, des arts plastiques, de la photographie, témoigne de l’exaspération du monde de la culture vis-à-vis de la position française défendue sur le plan européen dans ce dossier. Plus précisément, cette colère se cristallise sur la question de la transparence des données d’entraînement utilisées par les modèles d’intelligence générative. Un prérequis et un impératif absolu pour les créateurs.

Cafouillage

Une position en retrait d’un point de vue du droit d’auteur par rapport à celle du Parlement, qui a présenté une loi sur l’IA en juin. Au ministère de la culture, on essaie de minimiser l’affaire : « Ce n’est pas un document officiel, il date déjà de deux semaines et la position de la France n’est pas arrêtée. » La même source assure : « Les discussions se poursuivent et le gouvernement ne souhaite pas s’opposer à des mesures de transparence. En réunion interministérielle, il nous a été demandé de travailler sur un texte qui assure le respect de la propriété intellectuelle, selon des modèles éthiques, loyaux et transparents. »

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