À quoi peut bien servir l’oxymorique « réalité virtuelle » dont on nous rebat les oreilles et les yeux (si, si, c’est possible) à longueur de temps depuis quelques années ? Sauter en parachute sans bouger de sa chaise ? Mouais. Visiter Versailles et claquer la bise à Louis XIV entre deux ballets ? Pas mal. On reste quand même sceptique quant à ces utilisations, vu la complexité du développement et le prix des outils nécessaires…
Avec l’immersive learning, ça vaut enfin le coup d’avoir l’air d’un stromtrooper qui a trop bu.

Apprendre en s’immergeant

L’ « immersive learning » (« apprentissage immersif » ou « par l’immersion »), c’est très simple. Vous formez des pilotes d’avion et vous voulez vérifier qu’ils ont bien compris tout ce qu’il faut faire si un vol de buses égarées et nerveuses a le malheur de se jeter dans un réacteur et de le faire exploser. C’est bien simple : vous ne pouvez pas le vérifier, à moins de sacrifier des buses et, peut-être, vos pilotes et leur instructeur, c’est-à-dire vous. Vous aimez former, mais la pédagogie a ses limites. On vous comprend. On ne vous jette pas la pierre. Vous avez bien mis au point quelques simulateurs, mais l’immersion reste minimale.
L’immersive learning consiste à mettre vos apprenants en situation : grâce à un casque, à des logiciels dédiés et à un ordi qui tient la route, vous avez la possibilité de les plonger dans un environnement réaliste au sein duquel ils vont pouvoir évoluer.

Dans la peau d’un …

Dans un contexte de formation, cette rupture temporaire du « continuum espace-temps » (si si, carrément) ouvre de nouvelles perspectives, et pas seulement pour les pilotes d’avion. Grâce à ce dispositif, les formateurs vont pouvoir mettre leurs apprenants dans des situations dangereuses ou rares en toute sécurité, les enfermer dans une grue qui s’effondre, dans une centrale nucléaire en alerte, leur faire faire un triple pontage coronarien ou une ponction lombaire sur un martien. Vertigineux, non ?

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