Olivier Faron est l’administrateur général du Conservatoire ­natio­nal des arts et métiers (CNAM), un des principaux ­acteurs de la ­#formation continue. Il explique les raisons du retard de la France dans ce domaine.

La formation continue ­dispose de moyens financiers ­considérables. Pourtant, elle peine à s’imposer. Pourquoi ?

Contrairement à l’Allemagne ou aux pays nordiques, la France n’est pas un grand pays de formation professionnelle, elle n’est pas ancrée dans nos mœurs. Un changement culturel est nécessaire. Cela passe par une meilleure connaissance des dispositifs et des perspectives offertes par cette voie.

N’est-il pas, tout simplement, très difficile pour un adulte de retourner se former ?

Bien sûr, il faut du courage. Mais ce qui est encore plus dur, c’est de se résigner, de renoncer. Décrocher un diplôme, surtout quand on a connu une scolarité difficile, récompense tous les efforts !

Le #numérique et Internet bousculent la formation, est-ce aussi le cas au CNAM ?

Le numérique donne une nouvelle dimension à la formation en permettant aux gens de travailler à distance et le week-end par exemple. C’est pour cette raison qu’une grande partie de nos formations font déjà appel au ­#e-learning.

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