Rêvons. D’une société où chacun pourrait s’adapter sans douleur aux fulgurantes évolutions qu’exige son métier, pour garder son poste, ou en obtenir un. Où chacun pourrait changer de profession, qu’il le souhaite ou y soit contraint, et acquérir facilement les compétences pour y parvenir.
Cette « #formation continue tout au long de la vie » est aussi le vœu de l’actuel gouvernement. Se donne-t-il les moyens de l’exaucer  ?
En janvier 2015, il a remplacé le droit individuel à la formation (DIF) par le compte personnel de formation (), dispositif à travers lequel les formations publiques ou privées doivent justifier de leur valeur pour être agréées. Mais seuls 10 % des salariés s’y sont inscrits. Ils ne peuvent de toute façon bénéficier que d’un maximum de 150 heures, au bout de six ans d’activité.

Une approche moins verticale et plus interactive

Le secrétaire d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche, Thierry Mandon, a fixé aux universités l’objectif de « multiplier par quatre » les recettes de la formation continue, afin qu’elles atteignent « 1,6 milliard d’euros d’ici à 2020 ». Sans se préoccuper d’un budget pour défrayer les heures supplémentaires des enseignants-chercheurs et pour les préparer à ces nouvelles tâches.
Car former des adultes exige une approche spécifique, moins verticale et plus interactive. Il faut enfin convaincre les entreprises, petites ou grandes, que l’investissement dans la « formation perpétuelle » en vaut la chandelle. Signe positif, Paris-Dauphine a ouvert un master, et l’université Pierre-et-Marie-Curie une spécialité pour la formation des… responsables de la formation dans les grandes entreprises, cursus qui connaissent un bon succès.

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