Pour dynamiser leurs cours et aider les étudiants à explorer de nouveaux champs de connaissances, les universitaires rivalisent d’imagination. Certains misent sur les jeux sérieux, d’autres se tournent vers une « classe puzzle », un escape game en ligne ou encore investissent la réalité augmentée. Mais parmi toutes ces pistes, comment départager les engouements ponctuels des idées plus porteuses ? Dans le cadre de l’accompagnement à l’innovation pédagogique et numérique de l’Université Clermont Auvergne, nous sommes régulièrement amenés à questionner l’efficacité de ces nouvelles pratiques sur les apprentissages ou l’engagement des étudiants.
Mesurer l’engagement
Puisque l’innovation pédagogique bouscule les manières d’enseigner et leurs résultats, les cadres d’évaluation habituels montrent leurs limites. Couramment utilisés, les questionnaires de satisfaction soumis aux étudiants n’offrent qu’une vision partielle des objectifs d’apprentissage fixés par l’innovation. Le développement de compétences transversales – comme l’aptitude à collaborer à la prise de décision, en passant par le traitement de l’information – dépasse le cadre du questionnaire d’évaluation.
Encourager la créativité
N’oublions pas que les enseignants peuvent aussi s’appuyer sur leurs pairs, en organisant des observations croisées ou des communautés de pratique, afin d’échanger dans un cadre collégial et bienveillant. Ces évaluations informelles peuvent ainsi confirmer ou réfuter les hypothèses apportées par enquête ou focus group, et offrir un autre regard sur les effets des pratiques innovantes.
Repéré depuis https://theconversation.com/evaluer-les-innovations-pedagogiques-pour-quoi-faire-101867