Comment utiliser les propres outils numériques des élèves en classe ? Le BYOD, Bring Your One Device, gagne de plus en plus de terrain en France. Deux enseignants de sciences physiques Martial Gavaland au lycée La Colinière de Nantes (44) et Frédéric Laujon au lycée Claude de France de Romorantin (41) expliquent au congrès l’intégration et l’usage du BYOD en classe inversée. « Jusqu’à quand allons-nous tenir sans pouvoir utiliser les outils des élèves ? » osent les enseignants pour dénoncer le manque de réalisme face aux enjeux éducatifs avec le BYOD. Des Qr Codes au wifi en local, retour sur les possibles qu’offre le numérique en classe en 2016.

« Monsieur, est-ce que je peux utiliser mon téléphone ? »

L’introduction de Martial Gavaland débute par cette question souvent entendue en classe lors de ses cours. De la nécessité de prendre une photographie d’une expérience pour le compte-rendu à la recherche ponctuelle d’une information sur la toile, la nécessité d’un accès rapide et efficace à un outil est une évidence.
L’enseignant de sciences physiques montre aussi les potentialités pédagogiques de la plate-forme Aurasma. « Un exposé accroché au mur du couloir peut devenir en un instant un support interactif. L’affichage dynamique en réalité augmentée est une chance. » Ces usages sont pour lui incontournables. « Il faut créer les conditions et les modalités d’apprentissage pour chaque élève ou groupes d’élèves par une planification explicite claire et souple. » L’enseignant doit pouvoir contrôler le triptyque « informations, activités et productions ». Martial Gavaland n’oublie pas les risques d’une submersion de productions à traiter pour l’enseignant et cela sur une multitude de plateformes.
Plusieurs inconvénients sont listés : la charge de travail demandé pour la planification des tâches et le traitement des données, les problèmes de débit et même la maîtrise technique elle-même. « En Belgique, ce sont les élèves qui sont chargés de former les enseignants sur certains outils numériques. » assure l’enseignant. A quand des lycéens aguerris numériquement dans les ESPE ?

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