Quand un beau jour, face à son stock de contenus de formation traditionnels on se dit qu’il est temps de passer au Digital Learning, une des premières questions est : « comment vais-je digitaliser tout ça ? » Disposer de contenus est à la fois un avantage, mais aussi un inconvénient, car traverser la rive n’est pas plus simple quand la barque est pleine.


Que garder, que jeter ?

Digitaliser ses contenus de formation traditionnels suppose de conserver certains éléments et d’en transposer d’autres.

À conserver :

  • les objectifs de formation,
  • les objectifs pédagogiques,
  • les sujets, la théorie, les exemples, les exercices.

À transposer :

  • le déroulé,
  • les stratégies et méthodes pédagogiques,
  • les médias (textes, illustrations, etc.),
  • les tests et les évaluations.

Il est toujours difficile de ne pas tout conserver. Cependant, les différences entre une formation traditionnelle, portée par un formateur, et une formation digitale, portée par un système sont très importantes, les changements à opérer sont donc nombreux et conséquents.


Adapter ou refaire ?

On le voit, le chantier de la digitalisation de contenus existant est vaste, dès lors, deux stratégies sont possibles :

Adapter : c’est à dire reprendre un par un chaque élément existant, et tenter de faire entrer un truc rond dans un truc carré. Cette approche a pour avantage de pouvoir utiliser rapidement les premiers éléments adaptés, et maîtriser le rythme et le coût de la digitalisation des contenus. Cependant, une fois l’ensemble des contenus adaptés, vous aurez certainement au final consacré plus de temps que nécessaire, et vous aurez surtout une collection de contenus digitaux pas forcément cohérents et de qualité inégale. Mais surtout, la pédagogie, bien souvent apportée par le formateur, donc non formalisée dans le contenu risque d’être absente du résultat digital.

Refaire : c’est bien sûr la meilleure approche, cependant, elle oblige à reprendre l’ensemble des étapes de la conception et de la production des contenus de formation. Elle nécessite de :

  • Imaginer un nouveau déroulé, concevoir un nouveau parcours,
  • Trouver de nouvelles stratégies et méthodes pédagogiques,
  • Concevoir de nouveaux contenus, et formaliser l’accompagnement pédagogique,
  • Re-écrire, ou refaire de nouveaux exercices,
  • Produire de nouveaux médias,
  • Assembler le tout.

Pour refaire réellement une nouvelle formation digitale, il vaut mieux laisser de côté les anciens contenus, n’en garder que le souvenir, pour ne pas se laisser influencer par leurs formes ou leurs éléments pas forcément adaptés à une utilisation digitale.


Enregistrer sous… > Format e-Learning

Quelle que soit la stratégie employée (adapter ou refaire), il sera inévitable d’avoir à convertir certains supports en formats adaptés à une diffusion digitale. Heureusement, il existe des outils pour presque tous vos supports.

  • les images, photos, illustrations : bien souvent, quand on importe des images dans PowerPoint, on ne se soucie pas de leur « poids », un petit tour par fotor, vous permettra de les retailler et de les optimiser pour une diffusion en ligne.
  • les textes : la lecture à l’écran n’étant pas aussi aisée et rapide que sur papier, n’hésitez pas à en reprendre l’écriture et la mise en page (concision, taille du texte, enrichissements, etc.).
  • les animations : oubliez Flash, exportez vos animations en FLV puis convertissez-les en vidéo.
  • les vidéos : la diffusion de vidéo sans risque de saccade ou de coupure, nécessite une infrastructure dédiée, importez-les dans vimeo ou YouTube pour en assurer une diffusion de qualité.
  • les documents : enregistrez-les en PDF pour être sûr d’une diffusion sans altération.

Et vos PowerPoint me direz-vous ? Et bien, si vous vous posez encore cette question, reprenez la lecture un peu plus haut ou relisez la newsletter 56 de début septembre. :)

 

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