Résister pour de vraies raisons

Le #digital arrive dans un contexte préexistant : il y a déjà des modalités de #formation, des croyances, des habitudes, des rentes de situations, et bien entendu des individus qui vont gagner dans le digital et d’autres qui vont perdre …
N’oublions pas les entreprises ! Celles qui vivent toujours à l’âge de pierre. Et celles qui sont à la pointe et qui paradoxalement sont les moins enthousiastes, car elles ont vécu la réalité du #digital learning, ce réel changement de culture qui va prendre du temps…

Raison 1 : Le tout présentiel n’est pas la panacée.

Ce n’est pas parce que les participants sont présents qu’ils progressent. Si le but est de dérouler un cours au cours duquel le #formateur parle puis valide les connaissances avec un quiz, autant suivre un #MOOC (ces raisons de résister ne sont pas forcément contre le digital!).

Raison 2 : Le digital en présentiel peut être une fausse bonne idée.

Si c’est pour que chacun tapote sur son smartphone et ne partage rien avec ses voisins autant être tout seul.

Raison 3 : Tout digitaliser en présentiel est une erreur.

Si c’est pour présenter des slides et des vidéos et ne pas s’adapter aux besoins des participants, autant suivre des tutos.

Raison 4 : le digital augmente le décrochage.

En présentiel, le corps de participants est garanti d’être présent, mais pas forcément leur attention (d’où l’importance de la #pédagogie active pour captiver l’esprit). En distanciel, aucun des deux n’est parfois présent. Le taux de décrochage est la plaie du distanciel ou du différé : il est très facile de s’échapper d’une #classe virtuelle, de lire distraitement un article ou bien de regarder de loin une vidéo.

Raison 5 : les nouveaux acteurs du Digital doivent développer leur expérience et/ou pratiques des autres modalités pédagogiques.

Un nouveau métier est apparu : le Digital Learning Manager (DLM : voir liens ci-dessous). Hybride de pédagogue, de technophile, de chef de projet, de grand sorcier du Digital, et d’ovin à 5 pattes.

Raison 6 : Les concepteurs digitaux capables de construire et d’animer une formation en présentiel active et participative avec un groupe sont plus l’exception que la norme.

Il n’est pas pas là question d’animer une réunion de 2 heures sur le digital learning, les neurosciences ou le #serious game avec un public convaincu. Mon propos est l’animation d’une formation sur la gestion du temps avec des gens moyennement motivés pour qu’ils en sortent plus que satisfaits (« Je ne me suis pas ennuyé », « ça va me servir » et « je sais maintenant comment faire pour …. »).

Raison 7 : la plupart de participants ne font pas les activités digitales avant le présentiel ou en ont un souvenir très lointain.

Ce sujet sera développé dans le billet sur le chantier 4 : comment augmenter les compétences des acteurs à exploiter des parcours de formation

Raison 8 : Comme le dit si bien Olivier Zara en parlant du manager digital : « ce qui n’existe pas dans le réel n’existe pas dans le virtuel ».

Un formateur inefficace en présentiel, qui débite du contenu et des slides et qui donne des infos à faible valeur ajoutée, fera du digital tout aussi inefficace. Il faut donc démarrer par le chantier 1 : Formation et conception pédagogique

Repéré depuis Digital learning, sur quoi faut-il résister (4) ? – Eikos Concepts

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