Le cerveau humain est un #outil fantastique, mais aussi un continent encore mal connu. Ce qu’on sait pourtant déjà, c’est qu’aussi puissant et sophistiqué soit-il, notre cerveau est une machine sujette aux erreurs de jugement. Riadh Lebib – Docteur en Neurosciences et Consultant-chercheur au sein de la société SBT – nous parle ainsi des biais cognitifs… mais aussi de l’usage intelligent que nous pouvons apprendre à en faire aujourd’hui et demain.

Et si on jouait de nos biais ?

Mais rien ne sert de s’en désoler ! Travailler avec nos biais – plutôt que contre, sans ou en feignant de les ignorer- peut être en effet une voie de travail très importante pour demain. Ce que Riadh Lebib appelle le « judo des neurosciences », ou comment utiliser les voies de notre cerveau et la force de nos biais pour nous conduire, chacun et ensemble, à des comportements d’autant plus responsables et plus vertueux.

Plus de conscience, plus de jeu… plus de possibilités !

Plus nous serons ainsi conscients collectivement de nos biais, plus nous pourrons en atténuer les effets bien sûr en mettant en place une architecture des choix réfléchie en amont. Mais – surtout- plus nous pourrons également nous en servir à des fins utiles et positives, profitant en parallèle des avancées technologiques les plus récentes. On peut ainsi d’ores et déjà envisager des « nudges » intelligents de seconde génération, d’autant plus conformes à l’ergonomie du fonctionnement cérébral. A ce titre, Riadh Lebib cite l’application Litterati pour illustrer son propos.

Biais cognitifs : 3 exemples éclairants :

Parmi les très nombreux exemples de biais cognitifs connus et étudiés, citons-en trois parmi les plus simples et les plus fréquents, afin d’illustrer concrètement ce dont il est question…

  • Effet de halo : on appelle effet de halo la tendance naturelle à se fabriquer un jugement complet à partir d’une première impression, enfermant ainsi toute l’appréciation dans le « halo » du premier mouvement.

  • Biais de confirmation : biais classique, nous tendons naturellement à rechercher la preuve de nos hypothèses… bien plus qu’à les remettre en question ! Avec le risque ainsi de ne retenir que les données qui les confirment, et d’exclure ou de minorer les autres…

  • Effet du champion : Une histoire racontée par un champion emporte plus facilement notre adhésion que si elle est racontée par un inconnu. Dans de nombreux cas qui plus est… le « champion », c’est nous ! A trop croire à ses propres positions, on en vient ainsi à manquer d’esprit critique.

Repéré depuis Biais cognitifs : les comprendre, les accepter… et même les utiliser – Blog Toolearn

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