La #formation tout au long de la vie n’aura d’impact positif que si elle est offerte à tous et sur une durée suffisante, affirment Béatrix Jounault et Mélusine Harlé (Fabrique Spinoza) dans une tribune au « Monde »

Les transitions professionnelles sont également plus de plus en plus nombreuses et variées. Certaines d’entre elles sont choisies, c’est généralement le cas des 35 % des actifs qui ont changé de métier pour trouver du sens ou plus de bien-être dans leur vie. D’autres sont souvent subies, pour les 56 % des actifs qui ont déjà changé de métier ou de secteur d’activité. Dans tous les cas, les actifs connaissent la pression d’un marché de l’emploi sous tension.

« Instaurer un droit à une deuxième chance pour tous »

Un rapport sénatorial souligne que jusqu’à 70 % des métiers de la prochaine décennie n’existent pas encore aujourd’hui et qu’un grand nombre de métiers sont appelés à évoluer de manière très significative ou à disparaître, renforçant un phénomène de polarisation des emplois et d’exclusion sociale.

Face à la nécessité pour chacun de développer ses compétences tout au long de la vie, la Fabrique Spinoza, think tank du bonheur citoyen, propose la création d’une « année de formation universelle » (AFU) dans son dernier rapport, intitulé « Une année de formation universelle, instaurer un droit à une deuxième chance pour tous », en collaboration avec la chaire Transitions démographiques, transitions économiques (TDTE).

L’AFU concrétiserait ainsi l’avènement d’« une société de la seconde chance », défendue par Jean-Hervé Lorenzi, Alain Villemeur et Hélène Xuan dans leur ouvrage collectif France, le désarroi d’une jeunesse (Eyrolles, 2016). Cette nouvelle société se doit de privilégier des politiques publiques à visée universelle et à vocation plus inclusive, pour toucher toutes les catégories de population et éviter l’impact négatif de mesures qui ne concerneraient que certains publics spécifiques, comme le démontrent Pierre Cahuc et Thomas Le Barbanchon…

 

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