Dans un billet précédent, nous avons vu qu’il était important de bien positionner l’intention pédagogique présidant à la création d’une communauté d’apprenants. Et qu’une communauté d’#apprentissage, née à l’occasion d’une #formation formelle, peut évoluer vers une communauté de pratiques. Mais, une fois l’intention posée, quels sont les ingrédients de la réussite ?

Fixer des règles… oui mais pas trop

Un article intitulé « Du collectif d’apprenants à la commuauté d’apprentissage« , publié par cursus.edu en novembre 2011, tire les conclusions d’une étude publiée par Charles Delalonde et Thierry Isckia. Cette étude porte sur un module de formation à distance, adressé à des étudiants, jeunes et adultes, d’une université américaine. Elle nous aide à comprendre les dysfonctionnements rencontrés et proposer des solutions.

Comprendre comment on apprend, et ce qu’on apprend, dans une communauté en ligne

Une étude publiée sous l’égide de la Commission européenne en 2010, « Pedagogical Innovation in New Learning Communities« , s’intéresse à la façon dont les communautés virtuelles sont des espaces d’apprentissage. Parmi les 12 communautés étudiées, 2 seulement ont pour intention explicite de permettre à leurs membres d’apprendre. Et cependant, toutes permettent à leurs membres de réaliser des apprentissages significatifs. Ces apprentissages sont très majoritairement informels, et non intentionnels. Ils adviennent essentiellement au gré des échanges entre pairs. Ce ne sont donc pas les experts qui jouent un rôle déterminant dans les apprentissages au sein d’une communauté virtuelle. Et ceci, indépendamment du fait que la communauté ait ou non pour objectif explicite de faciliter les apprentissages de ses membres.

Maintenir l’intérêt sans relâche

Mais le rôle des administrateurs n’est pas pour antant négligeable, loin de là. Plus riches sont les possibilités offertes aux participants, plus ils apprennent. Ainsi, pour l’une des communautés étudiées dans l’étude pré-citée, les membres apprennent de 6 manières différentes :

  • en lisant des posts,
  • en regardant des vidéos,
  • en posant des questions,
  • en répondant à des questions d’autres membres,
  • en s’engageant dans des conversations avec d’autres membres, sur les forums ou les « chats » proposés,
  • en passant des tests,
  • en interagissant en anglais (il s’agit d’une plate forme dédiée à l’apprentissage collaboratif de l’anglais, englishforums.com).

Pourquoi ça marche dans les MOOC ?

Avez-vous suivi le #MOOC « Réaliser des vidéos pro avec son smartphone« , de l’École des Gobelins ? Les interactions formateurs/participants, ou participants/participants, s’y déroulaient sur deux endroits distincts :

  • la plate-forme du MOOC, des forums , les « devoirs » à poster, les corrections entre pairs…
  • facebook, le groupe « MOOC vidéo de Gobelins« .

Des pistes pour animer sa communauté

Vous vous dites que c’est formidable, vous avez envie, en tant que #formateur, de promouvoir les apprentissages sociaux et de susciter des communautés d’apprentissage? Allez vite sur le site e-book.coop–tic, vous y trouverez d’excellentes ressources, et vous pourrez constituer vous-même votre e-book à partir des fiches qui vous intéressent

Enfin, vous pouvez interagir avec Denis Cristol, et lire les questions-réponses existantes, sur son forum des communautés en ligne.

 

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