Il paraît que nous sommes encore profondément marqués par les activités physiques de nos ancêtres qui vivaient dans la savane, et que l’esprit ne fonctionne bien que si notre corps est en action. Alors, à défaut de pouvoir nous mettre en mouvement physiquement, ajoutons un peu d’interactivité à nos formations pour que celles-ci mettent nos neurones en action.


À quoi sert l’interactivité ?

Que ce soit en salle, ou devant un écran, l’interactivité en formation à pour première vertu de maintenir en éveil le participant, et donc de favoriser son attention.

La plus basique est celle du « conducteur de métro », qu’on appelle « la pédale de l’homme mort » ! En effet pour s’assurer que le conducteur est toujours en état de vigilance, il doit actionner une pédale toutes les minutes, dans le cas contraire, la rame s’arrête. En e-learning, c’est le « tourne page », où l’utilisateur doit appuyer périodiquement sur le bouton « Suivant » pour que la formation poursuive son déroulement. En salle c’est le classique « ça va ? Vous suivez ?”.

Avouons-le, bien souvent, nous n’avons droit qu’à cette forme basique d’interactivité, elle permet de savoir si l’apprenant est encore présent et actif devant son écran, où si la salle n’est pas en train de rêver à ses prochaines vacances.

Heureusement, des formes plus riches existent :)


Quelles formes d’interactivité ?

On peut classer les différentes formes d’interactivités en 3 niveaux :

L’interactivité qui agit sur les participants

Ce type d’interactivité repose sur toutes les actions qui peuvent être demandées à un participant :

  • Répondre à des questions fermées : les classiques quiz.
  • Réaliser un exercice dirigé : appliquer une formule, un principe, un raisonnement qui vient d’être exposé.
  • Construire un schéma.
  • Etc.

Toutes ces interactivités ont pour objectif de mettre en action le participant pour le conduire à entamer une réflexion sur le sujet traité.

Ce premier niveau est indispensable pour que l’apprenant s’approprie le sujet, et s’en fasse sa propre représentation.

L’interactivité qui agit sur le déroulement de la formation

Ce niveau d’interactivité peut prendre une forme directe : donner le choix au participant de sélectionner les modules et l’ordre dans lesquels ils seront suivis. Cela se formalise généralement par l’accès à un plan du cours que l’apprenant peut utiliser pour « naviguer » dans l’ordre qui lui paraît le plus logique et qui correspond à ses propres attentes.

Mais aussi une forme indirecte : le déroulement du cours s’adapte au niveau du participant mesuré par un ou plusieurs quiz de positionnement ou d’évaluation. Cette forme plus complexe est également appelée « adaptive learning »

L’interactivité qui agit sur le contenu même de la formation

Ce dernier niveau est le plus complexe à mettre en place. Il s’agit d’intégrer au cours le contexte de l’apprenant, son niveau de connaissance, et ses propres attentes. Pour y arriver, il faut avoir la capacité à adapter le contenu et le déroulement du cours en fonction des informations fournies par le participant. Certains formateurs sont à l’aise avec cette pratique, mais cela nécessite une connaissance large et très opérationnelle du sujet traité, et une grande pratique de cet exercice.

En e-learning, cela sera peut-être possible à l’avenir grâce au « deep learning ».

 


Comment ajouter de l’interactivité ?

En salle

Les formateurs savent depuis bien longtemps avant même l’arrivée des outils numériques comment ajouter de l’interactivité à leurs formations. Les paper-boards, post-it et autres outils ont été et sont encore des d’excellents moyens de mettre en actions les apprenants.

Mais aujourd’hui, il existe une multitude d’outils qui permettent d’ajouter de l’interactivité aux formations présentielles : kahoot, plickers, quiziz, edmodo, etc.

En e-learning

Tous les outils auteurs intègrent des fonctionnalités permettant de créer de l’interactivité dans les modules de formation, du simple quiz, à l’exercice riche, c’est l’imagination qui est souvent la principale limite. Cependant, il serait dommage de se limiter à ce que proposent ces outils.

Il est aussi possible d’ajouter de l’interactivité directement dans les médias, comme associer vidéo et quiz, produire des vidéos interactives, etc.

Quelques exemples :

Il existe bien sûr d’innombrables autres formes d’interactivité, nous y reviendrons dans un prochain billet.

 

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