La start-up bruxelloise Wooclap boucle un tour de table de 25 millions d’euros mené par le fonds belge Impact Expansion. L’entreprise qui a fait de l’engagement en matière d’apprentissage un business rentable est déjà présente dans 150 pays.

C’est l’histoire d’un outil pensé dans les amphis de l’École polytechnique de Bruxelles et qui se retrouve aujourd’hui sur les pupitres de Duke ou de l’université de Montréal.

Quand ils lancent Wooclap en 2015, Sébastien Lebbe et Jonathan Alzetta n’ont en tête qu’un problème d’enseignants: comment maintenir l’attention des étudiants dans des cours de plus en plus hybrides. Leur intuition – faire participer en direct, sonder, tester, capter – est devenue en dix ans une évidence pédagogique, jusqu’à placer la petite boîte belge au rang de référence mondiale de l’engagement dans l’apprentissage.

« Le produit a convaincu le marché. À nous désormais d’appuyer sur l’accélérateur. »

BAUDOUIN CORMAN CEO DE WOOCLAP

« Ce qui m’a frappé en arrivant », raconte Baudouin Corman, CEO depuis février 2024, « c’est le niveau de satisfaction client, identique en Amérique du Nord ou en Europe. Le produit a convaincu le marché. À nous désormais d’appuyer sur l’accélérateur ».

De nouveaux « agents IA »

Sur ce terrain, Wooclap a été l’un des premiers acteurs européens de son secteur à intégrer l’IA générative, avec une fonctionnalité de génération de questions lancée dès mars 2023. De nouveaux « agents IA » arriveront à la rentrée: un outil capable, par exemple, de reformuler en direct un QCM en fonction des réponses des étudiants, pour s’assurer que le concept est bien compris.

« L’innovation se fait toujours avec deux objectifs: faciliter le travail des enseignants et accroître l’impact pédagogique », rappelle Sébastien Lebbe, cofondateur historique et désormais président de la société.

Une trajectoire qui fait figure d’exception

Dans un paysage belge francophone encore timide en matière de scale-ups mondiales, la trajectoire de Wooclap fait figure d’exception. « Trop peu d’entrepreneurs osent lever de tels montants et afficher de telles ambitions, alors que l’argent est là », déplorent Gilles Davignon et Karen de Vits chez Impact Expansion. De quoi faire de la start-up bruxelloise un modèle pour une génération d’entrepreneurs? Sébastien Lebbe se garde bien de l’affirmer. « Je n’ai aucune prétention à jouer le ‘role model’. Si notre histoire peut inspirer, tant mieux. Mais le vrai sujet, c’est l’impact que nous avons. »

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