L’heure est à l’anticipation des besoins des territoires en matière de compétences et d’évolution des métiers.

Parmi les enseignements de l’étude, un consensus clair : le marché devrait voir émerger peu de nouveaux métiers. La transformation écologique implique cependant la reconversion ou la montée en compétences de nombreux professionnels – 8 millions d’ETP, selon le Secrétariat Général à la Planification Écologique – ainsi que la création de 200 000 à 550 000 emplois.

Les secteurs du bâtiment, des transports et de l’industrie sont particulièrement concernés par la transformation écologique. Ces trois domaines stratégiques doivent relever des enjeux majeurs : réduire leur empreinte carbone et limiter leur impact environnemental global, notamment en matière de gestion des ressources, comme l’eau. Ces transformations exigent une réorganisation profonde des programmes de formation, afin de mieux préparer (et en plus grand nombre) les professionnels de demain.

Formation aux enjeux écologiques : une offre à enrichir et à clarifier

La formation professionnelle, déterminante pour adapter les compétences aux exigences écologiques, avance lentement. Les PME, en particulier, peinent à intégrer ces enjeux, faute de ressources et face à la complexité de l’offre de formation. La loi Climat et Résilience confie aux Opco la mission d’accompagner les entreprises dans cette transition et de favoriser la reconversion vers les métiers verts. Cependant, le recours à la formation professionnelle reste inégal selon les secteurs.

L’engagement des collectivités territoriales dans la transformation des métiers et des formations

Les conseils régionaux sont des acteurs clés dans l’adaptation des formations aux spécificités locales et industrielles. Leur rôle, ancré dans les besoins du territoire, leur permet de développer des solutions sur mesure, notamment en soutenant l’attractivité des métiers verts. Ils collaborent avec des partenaires locaux et créent des dispositifs adaptés pour accompagner la transition écologique, renforçant ainsi le lien entre emploi, formation et transformation territoriale.

L’innovation est aussi un levier majeur dans le développement de nouvelles compétences écologiques. Des organismes privés et associatifs multiplient les initiatives pour former étudiants et professionnels aux enjeux environnementaux, en proposant des formats innovants. Les tiers-lieux, par exemple, deviennent des espaces dédiés à l’apprentissage, l’expérimentation et à la création de projets locaux.

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