Une observation attentive des traces et empreintes d’animaux dans la nature, un froissement de feuille ou du pli d’une branche, un sol foulé, révèlent des activités particulières. L’environnement nous parle de l’adaptation de l’animal à son milieu, de son comportement spécifique et in fine de ses apprentissages.

Une reconnaissance des savoirs permet de valider ce que sait un individu. Même si l’on sait toujours plus que l’on ne sait dire (Karl Polanyi ), avec les learning analytics de nouvelles façons d’appréhender qui sait quoi s’organisent avec le #numérique. Elles échappent aux organisations institutionnelles, jusqu’alors installées, pour reconnaître les connaissances des individus.

Les traces de l’apprendre après le basculement numérique

L’analyse du travail, la #méthode du Sosie, sans oublier les journaux de bord, journal d’#apprentissage, récit de vie à la façon de Marie Michele et Gaston Pineau, se sont intéressés aux traces d’apprentissage. Si l’analyse du récit de vie de Marie Michelle avait donné lieu à la création de graphe relationnel réalisé manuellement, par Gaston pineau, les graphes peuvent désormais être automatisés et prétendre d’une portée plus large.

Dans la théorie des traces mnésiques, les conséquences de chaque essai, impriment une représentation d’eux-mêmes dans la mémoire perceptive. Capter ces essais permet alors de comprendre où l’apprentissage se produit ou quand il ne se produit pas. Plusieurs formes de traces sont désormais disponibles qui rendent tangibles les apprentissages.

Où seront captées les traces d’apprentissages ?

Les traces d’apprentissage sont repérables dans des dispositifs d’apprentissage institutionnel comme les #MOOC ou les plates formes LMS les temps de connexion et les durées pour répondre à des QCM renseignent sur la façon dont #l’apprentissage est restituée et a été vécu

  • Les traces d’apprentissage sur les Mooc sont désormais scrutées et font l’objet de recherche. 14 usages de ces traces sont investigués.
  • Les traces sur des apprentissages formels et informels sont aussi identifiables dans les Environnements Informatiques pour l’Apprentissage Humain (EIAH). Ces traces d’apprentissages collaboratifs sont identifiés à partir d’indicateurs tels que des contributions individuelles dans un forum, la répartition du travail, la densité ou la cohésion d’un groupe, etc. ou encore le processus ou la qualité du produit final (e.g. : la profondeur d’un fil de discussion dans un forum, etc.).
  • Des apprentissages qualitatifs témoignant de la maîtrise de posture réflexive sont également repérables tels que les « Récit de situation réelle et complexe » en médecine.

Même les compétences comportementales pourraient être tracées via les blockchains, chacun pouvant à loisir anticiper les réactions d’un inconnu. Chacun en mesure de créer ses propres traces est désormais en position de faire valoir seul ses savoir-faire et de se faire connaître et reconnaître à sa juste valeur.

 

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