Les stratégies d’adaptation sont de divers ordres. Le concepteur dont nous allons citer les propos ne transpose pas directement les cours qu’il dispense au sein de son institution, bien qu’il en conserve un certain nombre d’éléments. Le #MOOC nécessite un haut niveau de prérequis, l’équivalent de deux années d’études en mathématiques ou en informatique. En revanche, certains passages sont exposés différemment, des démonstrations sont supprimées, et le nombre d’exercices imposés aux participants est réduit. On peut donc parler d’une stratégie d’adaptation globale, qui concerne tant le contenu des vidéos pédagogiques que celui des activités évaluées.
Au niveau du contenu de programmation et de la présentation, il y a beaucoup de choses qui sont reprises dans ce cours. Mais il y a une partie d’épreuves techniques et mathématiques que l’on a un peu mises entre parenthèses. Je les ai présentées de manière différente. Il y a des résultats que j’aurais pu démontrer mais que j’ai donnés. Il y a quelques épreuves que j’ai faites sous un mode culture générale.
[…] Le MOOC doit pouvoir sortir du scolaire. Dans le scolaire, il faut que chaque truc que l’on fait fasse l’objet d’une note. Dans un MOOC, si on part sur cette philosophie, je pense qu’on a fait un échec. Pourquoi un MOOC serait claqué sur un cours standard du point de vue de la notation ?
Aux stratégies globales d’adaptation, on peut opposer une stratégie d’adaptation différenciée. Nous avons distingué deux cas de stratégie différenciée. Dans le premier cas, les différentes composantes du dispositif ne sont pas adaptées de la même manière. C’est par exemple le cas pour cette #formation où le discours tenu dans les vidéos pédagogiques correspond à celui que l’on peut tenir dans une formation universitaire de niveau Master, tandis que le niveau des exercices proposés, ici des quiz, est baissé pour remplir un rôle d’évaluation formative.

Il y a une adaptation. On veut qu’il y ait la même exigence de qualité; en revanche, le public étant différent, ça ne peut pas aller à la même vitesse. On adapte ça. Mais ce n’est pas une dégradation d’un contenu. Il faut que les MOOC deviennent une espèce de réfraction de ce qui se fait à [Nom de l’institution]. La réfraction ce n’est pas une image; ça s’adresse à un public différent mais en même temps, c’est le même sérieux scientifique. Si je prends l’exemple du mien, au point de vue contenu, on est allés plus loin que la plupart des cours standards. Mais on ne s’adresse pas à des futurs spécialistes de ça, c’est ça la grande différence.

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