Une amie me consulte pour organiser un événement autour de l’#innovation en pédagogie. Le constat qu’elle fait est le suivant : “La réforme de la loi sur la formation vient ouvrir de nouvelles perspectives en assouplissant les conditions d’imputabilité des actions relevées comme actions de #formation. De nombreuses modalités sont désormais possibles. Un événement pourrait permettre au monde de la formation se s’emparer de nouvelles approches, techniques et pratiques pédagogiques. L’enjeu est de repérer et d’impulser ces pratiques”

Un événement rassemblant une variété de publics, d’intérêts, de besoin pour travailler ensemble autour d’une question produit plusieurs effets :

  • un effet d’innovation sociétale par sérendipité : les idées des uns et des autres dans leur diversité, se mélangent, se croisent, s’entrechoquent, et se fertilisent
  • un effet d’habilitation de la parole ce ceux qui d’objets deviennent sujets
  • un effet de réseau où chacun enrichit son capital social de la rencontre avec l’autre et sort des limites qu’il s’imagine
  • un effet d’humanité où chacun apprend avec et pour les autres

Le prix à payer est élevé. Il s’appelle inconfort, on sort de la routine de l’événement convenu ou le brillant orateur séduit la masse, suivi de quelques ateliers pratiques. Il s’appelle adaptation de l’incertitude car avec des rôles inhabituels, la rencontre et le travail ensemble de personnes dont ce n’est pas la trajectoire de vie usuelle de prendre la parole sur un angle qu’elles ne maîtrisent pas est perturbant. Il s’appelle temps de préparation, car la qualité de l’événement dépend de la gestation de la bonne question par le groupe initial.

Ce type d’événement où chacun détient une partie de la parole et de la puissance d’agir correspond à mon vœux le plus cher en de donner l’envie de la mer à tous, plutôt que le plan détaillé du bateau à construire selon l’idée préconçue d’une seul architecte

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