Les 12 et 13 mai derniers ce sont déroulées les premières journées « Robotique en éducation », organisées par l’Institut français de l’#éducation et l’université Lyon 1.
Outre l’enthousiasme des intervenants et des éditeurs de #robots pour l’éducation, les échanges et interventions ont porté sur l’usage des robots et plus largement sur l’impact des objets techniques sur les apprentissages (y compris tout au long de la vie).

Si l’usage des robots en éducation se développe, longtemps concurrencer par les logiciels éducatifs, la question est de savoir quel peut être le modèle d’intégration des robots en classe. C’est l’analyse faite par Stéphane Simonian, du laboratoire ECP (Éducation, cultures, politiques) de l’université Lyon 2, à partir du concept d’affordance sociale.

Le mot affordance a été inventé par Gibson, dans les années 1970, pour représenter les potentialités de notre environnement, qui lorsqu’elles sont perçues, nous poussent à agir. Cette approche donne une dimension sociale à la relation personne–machine (ou personne-objet). « L’intérêt du concept d’affordance ne se limite plus alors qu’aux possibilités offertes par un outil donné et à ce qui survient lorsqu’un individu l’utilise, mais aussi à ce qui se produit lorsqu’un individu interagit dans un contexte social donné, c’est-à-dire au sein d’une communauté d’individus partageant des valeurs, des pratiques, des normes, des routines, etc. On peut alors parler d’affordances sociales. Lorsque les outils technologiques sont mis à contribution par une telle communauté, ce sont les interactions personne(s) à personne(s) par le biais de la technologie qui deviennent centrales. Dans ce cas, on peut alors parler d’affordances socionumériques »

[1].

Plusieurs robots étaient présentés lors de ces deux journées, la plupart étant des robots de sol, c’est à dire des robots circulant sur un tapis personnalisable, et permettant aux élèves de coder les déplacements du robot, selon des objectifs les plus divers, de calculer avec divers objets matériels et numériques (Blue-Bot, Bee-Bot, Thymio, Ozobot, OCINAEE). Le robot utilisé dans le projet robot-lycéen est un autre type de robot (robot de téléprésence) utilisé pour permettre aux élèves en situation de handicap ou devant s’absenter sur une période relativement longue, de pouvoir garder le lien avec le l’école (ou de « déplacer », dans un musée, par exemple). Pour ce deuxième type d’usage, les avantages sont plutôt d’ordre social, pour garder le lien avec les pairs notamment.

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