Oculus Rift, HTC Vive, Gear VR… La se démocratise pour le grand public, mais quid des professionnels ? Elle va leur bénéficier aussi, et à bien des niveaux. Mieux, les acteurs français historiques ne laissent pas passer cette nouvelle vague et sont en première ligne pour surfer dessus. C’est l’objet de ce quatrième et dernier article de notre dossier consacré à la sortie de l’Oculus Rift.

Le marché sur lequel les grands acteurs du renouveau de la réalité virtuelle ont choisi de s’engager en priorité est celui du divertissement. Un choix logique : les fervents adeptes de jeux vidéo sont les plus à mêmes d’avoir le matériel adapté ou d’être disposés à investir dans une technologie de pointe avant qu’elle ne soit mature. Ils sont aussi les plus à l’aise avec les médias immersifs et interactifs. Mais la réalité virtuelle a aussi un riche avenir au-delà du divertissement.

LES FRANÇAIS NE SONT PAS HORS JEU

Car il ne faut pas oublier que la réalité virtuelle est utilisée dans le monde professionnel depuis des décennies, notamment dans la conception assistée par ordinateur. Ces technologies pénèteront donc largement dans le monde professionnel à terme, et parfois plus tôt qu’on ne l’imagine. L’Institut Clarté, spécialiste historique de la réalité virtuelle qui s’était jusqu’à présent plutôt concentré sur les CAVE (salles spécialement aménagées avec des projecteurs, dont le coût peut attendre des millions d’euros), travaille désormais principalement sur les casques. L’objectif est de rester en avance de phase par rapport au marché. Et l’expertise française, plus orientée vers les usages que vers le matériel, ne souffre pas outre mesure de l’innovation américaine sur les casques.

RÉVOLUTIONNER LA FORMATION

En mars dernier, sur le salon Laval Virtual, les nouveaux usages basés sur ces casques étaient dans toutes les allées. MiddleVR présentait par exemple une l’application de #formation des techniciens du gaz “ITX VR” réalisée pour GRTgaz. Laval Virtual University, qui propose des cours en réalité virtuelle, travaille par ailleurs avec de grands industriels pour les aider à mettre en place un système de formation à grande échelle. Orange y envoie de son côté 500 formateurs, qui accompagneront ensuite plus de 38 000 techniciens en réalité virtuelle. Il y a aussi Thales, Veolia, La Poste… Et bien d’autres.

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