De plus en plus plébiscité, le « social learning » désigne une méthode d’apprentissage diamétralement opposée à ces habitudes pédagogiques traditionnelles. Il s’agit au contraire de s’appuyer sur un partage des connaissances horizontal et une co-construction du savoir à double-sens, enrichis en permanence par les interactions entre les différents membres d’un groupe d’apprenants.

De l’être social à l’apprentissage social

Si l’on songe que le caractère social de l’être humain occupe une place cruciale dans son processus de développement, le social learning relève d’un bon sens évident. Tout au long de notre vie, nous parlons aux autres, nous les écoutons, nous observons leurs actes, interagissons avec eux et intégrons naturellement de multiples enseignements via ces relations sociales.

Au cœur du social learning : la théorie de l’apprentissage social

Parmi les bases théoriques qui sous-tendent le social learning, la plus connue est la « Social Learning Theory », ou « Théorie de l’apprentissage social », développée dans les années 1960-1970 par le canadien Albert Bandura, chercheur émérite en psychologie sociale.

Cette théorie met l’accent sur le fait que l’apprentissage repose sur l’observation de comportements effectués par autrui et la prise en compte de leurs conséquences, pour aboutir à une imitation réfléchie. Selon Bandura, ce processus permet de faire l’économie de nombreux essais et erreurs pour acquérir le savoir ou le savoir-faire visé.

L’apprentissage social mobilise 4 processus distincts :

  1. L’attention, qui doit être de qualité pour que le processus soit fructueux. L’observation doit être active pour permettre à l’apprenant de sélectionner les informations dignes d’intérêt, et d’extraire des règles sous-jacentes à partir du comportement observé.
  2. La rétention, étape incontournable de toute pédagogie. Elle consiste à retenir les points essentiels de ce qui a été observé, grâce à des images mentales ou via leur répétition psychique ou physique.
  3. La reproduction, qui consiste à mettre en pratique ce que l’apprenant a choisi de retenir. Dans cette étape, il faut savoir faire preuve d’auto-observation pour se corriger soi-même.
  4. La motivation, nécessaire pour faire l’effort de l’apprentissage. Elle est stimulée par la perspective de récompenses concrètes ou symboliques – comme par exemple la satisfaction liée à un sentiment « d’auto-efficacité ».

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Repéré depuis https://www.beedeez.com/fr/social-learning

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