Jézégou (2009, 2011) s’est penchée sur l’utilisation du concept d’autodirection dans le cadre des recherches sur la #formation à distance. L’auteur souligne qu’il est nécessaire de prendre garde à ne pas confondre l’#apprentissage autodirigé à l’autodirection de l’apprenant, au risque de le réduire à sa seule dimension psychologique.

L’autodirection est fonction des caractéristiques du dispositif dans lequel elle s’exerce (Spear & Mocker, 1984). Long (1989) étaie la notion d’apprentissage autodirigé en proposant les notions de contrôle psychologique et de contrôle pédagogique. Le premier correspond à l’autodirection de l’apprenant. L’apprentissage autodirigé correspond à l’articulation du contrôle psychologique avec le contrôle pédagogique, que Long nomme également contrôle structurel. Le contrôle pédagogique correspond à la marge de manœuvre dont dispose l’apprenant dans la détermination des différentes composantes des situations d’apprentissage.

Soit le dispositif laisse une grande marge de manœuvre quant aux choix des objectifs et des méthodes d’apprentissage, soit les situations d’apprentissage sont entièrement conçues et prédéterminées par le dispositif ; nous dirons par la suite d’un dispositif qu’il est hétérostructuré s’il correspond à ce cas de figure.
Si le dispositif n’accorde aucune liberté de choix à l’apprenant, les situations d’apprentissage lui étant imposées, et que l’apprenant possède un contrôle psychologique élevé, nous sommes dans une configuration conflictuelle. Jézégou (2009) souligne que face à cette situation, l’apprenant autodirigé « tend à structurer par lui-même un environnement informel propice à ses apprentissages, à la marge du dispositif institué ». L’autodirection ne peut s’exprimer pleinement que dans la mesure où le dispositif exerce un faible contrôle pédagogique et lui offre la marge de manœuvre nécessaire à la structuration de ses situations d’apprentissage (Jézégou, 2005).

Partagez cet article