L’hypnose et les émotions en formation

Ah, les neurosciences ! Elles n’en finissent pas de nous éclairer sur les mécanismes complexes qui régissent nos comportements. Et de jour en jour, nous comprenons de mieux en mieux ceux liés à la compréhension, l’attention et la mémorisation. Dans ce contexte, petit tour du côté de l’hypnose et des émotions.


L’hypnose ? Mais pourquoi docteur ?

UneL’hypnose est une capacité naturelle du cerveau de chacun à se placer dans un état de conscience modifiée. Cela permet de mobiliser des ressources non conscientes, mais bigrement efficaces, lorsque nous nous plaçons en « hyperéveil détendu ». En cause, la partie consciente de nos ressources qui ne représente qu’une toute petite partie de nos capacités qui est largement dominée par la partie inconsciente, active 24 h/24 h et qui domine 90 % de nos comportements.

L’autohypnose, que nous pouvons pratiquer facilement, possède dès lors l’intérêt de nous permettre de mobiliser et orienter nos ressources inconscientes vers certains objectifs. Et pourquoi pas l’ ? Cela permet de lever les blocages et les inhibitions, de calmer le stress et l’anxiété, de réguler plus efficacement nos émotions, de se détendre et de se mobiliser. Avec l’autohypnose, point de magie ou de mysticisme, il s’agit simplement d’utiliser au mieux des capacités naturelles.


Moi émotif ? Certainement pas !

Deux-1Par ailleurs, si nous ressentons tous des émotions, certaines nous aident, tandis que d’autres sont nos pires ennemis. Nichées dans notre amygdale, au cœur de notre cerveau, nos émotions positives (le plaisir, l’amusement, la fierté…) vont ainsi nous aider à nous motiver et à conserver notre attention, tout comme elles peuvent nous donner l’occasion de renforcer les traces neuronales, si indispensables à la mémorisation. C’est ce qui nous permet de passer de la cognition froide à la cognition chaude. De plus, les émotions nous aident aussi à nous mettre en action, et à réduire notre stress. Leur prise en compte donne la possibilité de nourrir et renforcer les mécaniques d’apprentissage. Alors, mettons de l’émotion dans la !


Serait-on manipulable ?

TroisOh que oui ! Sans entrer dans les détails de toutes les techniques, attardons-nous sur celle liée au langage. Avant de se lancer dans les moyens d’orienter l’inconscient dans le sens désiré, évitons de le faire sans le vouloir, et dans le mauvais sens. Pour cela, il faut savoir que l’inconscient ne connait pas la négation. Par exemple, évitons de dire « ce n’est pas grave » ou « n’ayez pas peur », nous obtiendrions l’effet inverse. Utilisons des mots « pacificateurs », comme « simple, facile, utile, accessible… » et des verbes mobilisateurs « réussir, accepter, appliquer, utiliser… ». Mettons en avant un bon vocabulaire pour rassurer, et préparons positivement avant de demander à raisonner, et nous aurons tout gagné !

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