Pendant longtemps la formation a été une ressource rare, presque chère, qu’il fallait consommer avec modération. Le responsable formation avait la difficile tâche de consommer ses budgets avec discernement en trouvant le juste équilibre entre les décisions venues d’en haut, et les demandes venues d’en bas. Mais ça, c’était avant… que n’apparaissent des offres de formation de qualité quasi gratuites, alors, prêt pour l’open-bar ?

 

La formation par petite dose

Pour mesurer le chemin parcouru (ou parfois encore à parcourir) avec l’arrivée du Digital Learning, il suffit de lire la définition de 2015 du plan de formation par le ministère du travail : “Le plan de formation rassemble l’ensemble des actions de formation définies dans le cadre de la politique de gestion du personnel de l’entreprise”. Ouch ! On comprends qu’avec cette approche de la formation on soit loin de l’open-bar.

Cette approche de la formation, repose sur une équation simple :

Budget alloué à la formation  / Prix moyen jour d’une formation = nb de jours possible de formation

Reste alors à utiliser le plus efficacement possible, ces jours de formation. Face à cette situation, certains RF ont développé des compétences très pointues en optimisation de budget, techniques de négociation et recherche de financement. Et la pédagogie ? non mais allo quoi ! ?

 

La formation en liberté

Avec l’arrivé des MOOCs, des offres riches et abordables en Digital Learning comme celles de la sympathique startup Kokoroe, ou celles d’Elephorm, avec de l’accompagnement comme les offres de 360Learning Universities ou de Unow, le coût de la formation n’a jamais été aussi bas. La formation peut même être gratuite comme avec FUN ou OpenClassrooms.

Ah chouette alors ! on passe de la pénurie à la profusion, et du payant au gratuit.

Cependant, la cohabitation des 2 modèles n’est pas encore généralisée en entreprise, et les collaborateurs se demandent à juste titre, pourquoi l’accès à la formation reste restreint.

 

Comment organiser l’open-bar ?

Passer de formations affectées au cas par cas, à un cadre plus ouvert où les formations sont accessibles “à la demande” n’est pas forcément simple.

Il faut organiser :

  • la sélection des sources, des catalogues et des formations à proposer en accès libre
  • la communication autour des 2 modèles
  • l’arbitrage entre les choix de formation “libre” et de formation “encadrée”
  • les règles de consommation des formations en accès libre (pendant ou hors temps de travail)
  • les fonctionnalités liées aux 2 accès différents dans un même LMS si la traçabilité globale est nécessaire

Cependant, une fois ce cadre établi, les bénéfices sont nombreux :

  • un autre regard sur la formation, plus personnel et moins “descendant”
  • l’ouverture vers d’autres modalités de formation
  • un enrichissement des thèmes traités par l’offre de formation
  • une perception différente des missions du service formation

Pour vous inspirez, étudiez l’initiative de l’Oréal, qui s’est lancé avec succès dans cette voie.

 

“Désolé, il y a moins bien, mais c’est plus cher” — Georges Siemens

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