Le développement des MOOC (Massive Open Online Courses ou Cours en ligne massivement ouverts) préfigure, nous dit on , le futur de l’enseignement. Accessible à tous, à distance, ils sont la réponse aux besoins de notre époque et, notamment, à l’idée du libre et égal accès de tous au savoir et à l’enseignement. Donc, naturellement, tout le monde regarde dans cette direction. Les Universités pour leurs programmes, les entreprises pour leur LMS (learning management system).
Mais est-ce vraiment la révolution tant attendue ? Est-ce vraiment la réponse aux enjeux éducatifs ? Et si les #MOOC sont un nouveau modèle, de quel type de modèle s’agit il ?

LE MOOC EST UN NOUVEAU MODELE DE DISTRIBUTION

Les MOOCs sont assurément un nouveau modèle de diffusion, en partie pour l’entreprise et pleinement pour l’université. Et ce pour deux raisons assez simples : la première tient à la numérisation des contenus, la seconde à l’accès à distance. Ce qui demande un double effort pour les organisations concernées. Le premier est technique et consiste justement en ce travail de numérisation. Le second est surtout un cap « intellectuel » à franchir qui consiste à admettre que l’enseignement reçu derrière son écran est de la même qualité que celui reçu dans une salle de classe ou un amphithétre. Mais en est on tellement surs au fait ? Arrive-t-on au bon niveau d’immersion et d’intéraction avec les enseignants et les autres participants ? Cela n’a rien à voir avec le concept du MOOC en tant que tel mais avec la qualité de mise en œuvre par les acteurs du marché.

LE MOOC EST EN RECHERCHE DE BUSINESS MODEL

Une chose est sure, si les MOOCs vont révolutionner quelque chose à court terme ça n’est pas l’univers des business models. En effet la situation de ce coté est plutôt expérimentale, voire nébuleuse.

LE MOOC NE REPOND PAS AUX ENJEUX EDUCATIFS

Reste à savoir si le MOOC est un nouveau modèle d’apprentissage. Si l’on veut un modèle économiquement rentable, il convient de standardiser les contenus à l’extrême. Est-ce que la diffusion massive de contenus standardisée est la solution aux enjeux de la formation ? Visiblement c’est tout le contraire : ce qui est justement recherché est la spécificité et la précision du contenu, l’individualisation. Ce qui est, a priori, totalement incompatible avec un modèle MOOC rentable.

LE MOOC : LABORATOIRE MARKETING

Alors devant autant de questions faut il jeter le MOOC aux orties ? Surtout pas. Déjà parce qu’il répond aujourd’hui tout de même à un besoin. Pas un besoin de réinvention qualitative des modèle d’ mais un enjeu sociétal de mise à disposition des savoirs au plus grand nombre. Si cela ne règle en rien les questions de performance des modèles de #formation, cela adresse en tout cas des préoccupations de responsabilité sociale.

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