La littérature spécialisée sur les #MOOC comporte une branche significative qui porte sur les interactions entre participants. Ceci tient dans une large mesure au fait que ces travaux sont issus, à l’origine, d’une théorie qui donne à ces interactions un rôle central, le connectivisme (Kop et Hill, 2008 ; Kop, 2011 ; Bell, 2011). À cet égard, les premières recherches visent à quantifier les interactions entre participants (Kop, 2011 ; Levy, 2011), notamment par des enquêtes (Fini, 2009). Ces enquêtes comportent un nombre de répondants relativement réduits, généralement quelques dizaines.

Les interactions qui se développent au-delà des forums ont fait l’objet d’enquêtes qualitatives (Veletsianos, Collier et Schneider, 2015), mais les enquêtes quantitatives (DeBoer, Stump, Breslow et Seaton, 2013) restent rares. Veletsianos et al. s’intéressent notamment à l’expérience des apprenants sur les réseaux sociaux, comme en dehors. Ils montrent que certains participants regardent de manière conjointe des vidéos avec des membres de leur cercle d’amis. Milligan et Littlejohn (2014), qui ont étudié un MOOC sur la recherche clinique, suggèrent que près du quart de la quarantaine de professionnels qu’ils interrogent mobilise leur réseau pour chercher de l’aide. Bulger, Bright et Cobo (2015) s’intéressent à près de quatre mille événements répartis sur 140 pays et organisés en face à face via l’application Meetup. Ils cherchent à comprendre les motivations qui poussent un certain nombre d’apprenants à vouloir rencontrer leurs pairs, que ce soit ou non pour des raisons professionnelles. Enfin, un certain nombre de travaux plus nombreux seront réalisés sur les interactions entre étudiants suivant le cours dans le cadre de leur cursus (Chen et Chen, 2015). Malgré la multiplication des articles consacrés à la question, peu de travaux offrent à ce jour une vision globale de la nature, de l’objet, et des modalités que prennent ces interactions.

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