Tout d’abord, on peut dire que l’IA ne révolutionne pas l’interface des LMS, la façon dont les espaces de cours sont structurés, hiérarchisés, dont les ressources et les activités sont présentées aux apprenants. Elle ne chamboule pas les menus de navigation, les tableaux de bord. Mais elle s’infiltre çà et là, par exemple dans les éditeurs HTLML, sous la forme de boutons « Générer avec l’IA », « Traduire avec l’IA », « Résumer avec l’IA ». On la trouve également dans les outils d’évaluation où elle invite à générer des questions ou des grilles d’évaluation.

Ensuite, l’on peut constater qu’elle ne s’attaque pas à la structure des LMS, à leur philosophie, à leurs principes pédagogiques, leurs fondements. Elle renforce ses fonctionnalités, mais sans véritablement en ajouter de nouvelles. Si un LMS dispose d’un système de tracking avancé, l’IA pourra en exploiter ses données pour affiner la détection des apprenants en difficulté, générer des alertes plus précises ou proposer des interventions. De la même façon, elle enrichira les messageries intégrées et les forums de discussion, en extrayant les questions fréquentes ou en générant des questions types. Mais, elle ne créera pas de nouvelles modalités d’interaction pédagogique.

En fait l’IA se déverse de l’extérieur (depuis les LLM) dans les LMS, les irriguant, renforçant certaines fonctionnalités, en accélérant d’autres.

En conclusion, à la question de l’impact de l’IA dans les LMS, nous devons répondre de manière nuancée : l’IA accélère certaines opérations, enrichit des fonctionnalités, mais elle le fait sans transformer la structure profonde ni la logique pédagogique des applications.

Partagez cet article

Toute l'actualité ILDI