Au rythme des entreprises qu’il accompagne, le marché de la formation professionnelle est en pleine mutation. À l’heure de l’hyper-digitalisation, les acteurs du secteur rivalisent d’originalité pour se renouveler. Dans ce contexte, quels éléments prendre en compte dans son choix de #formation ? Les précisions de Jean-Claude Larréché, fondateur et président de StratX et professeur-chercheur à l’Insead

“La vulgarisation” : clé d’une stratégie bien intégrée
Au sein des entreprises, si les cadres supérieurs bénéficient de données capitales quant à la direction stratégique de l’entreprise, ces objectifs ne sont pas toujours exprimés, encore moins perçus, de la même manière. Ainsi, un directeur marketing les retranscrira légitimement à son équipe sous un aspect purement métier.
Il est pourtant indispensable de créer des ponts entre penseurs de la stratégie de l’entreprise et acteurs chargés de l’appliquer.
Les sessions de formation représentent le cadre idéal au cours desquelles les messages peuvent être passés. Grâce à un discours rendu accessible à tous, la culture d’entreprise obtient une meilleure adhésion : les équipes se fédèrent autour d’objectifs communs. Cette vulgarisation du discours aide à rendre tangibles des notions abstraites en établissant des liens concrets entre les décisions prises et leur application in situ.
Immersion & ludification : clés d’une expérience réussie
À l’ère du tout #numérique, les entreprises ont un temps cédé à l’appel du 100 % #e-learning. Si le procédé offre des avantages indéniables, il présente aussi de sérieux inconvénients. En effet, les interactions sont réduites à néant, bien qu’essentielles pour favoriser l’esprit d’équipe et l’émulation collective. Aussi la combinaison de présentiel et d’e-learning s’impose-t-elle comme la solution à privilégier.
Pour être efficace, l’enseignement doit également être immersif, et prendre en compte la dimension émotionnelle inhérente à l’expérience qui, si elle est marquante et positive, générera un meilleur engagement.
En offrant une expérience immersive, ludique et stimulante, la ludification – ou #gamification – représente un excellent moyen de mémorisation des messages. Cependant, le modèle 70/20/10, qui a fait ses preuves, fait surtout la part belle à la pratique, aussi l’#apprentissage par le jeu doit être corrélé à juste dose avec l’expérience.
Experiential learning & Business simulations : clés de l’efficience
L’experiential learning, basé sur des mises en situation immersives, engendrera des résultats avérés et durables pour l’entreprise comme pour les cadres formés si la formation répond à un certain nombre de critères sine qua non.
Apprentissage et jeu doivent être dosés avec justesse, et être corrélés à un contenu riche mais constructif, scénarisé mais réaliste, ludique mais interactif. De plus, l’expérience doit pouvoir intégrer de nombreuses variables vécues au quotidien en simultané et en temps réel : imprévus, conséquences suite à une prise de décision, etc.
Les solutions basées sur les business simulations répondent à ces enjeux. Mais pour qu’elles soient efficaces, il est impératif que les entreprises travaillent conjointement avec leur organisme de formation afin de co-créer un #outil personnalisé et adapté aux objectifs stratégiques de l’entreprise. Si tous ces éléments sont réunis, l’impact sur les collaborateurs comme sur l’entreprise seront réels et durables.

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