Michelle Bourassa est psychologue clinicienne de formation et a été professeure en faculté d’éducation et Mylène Menot-Martin est enseignante et conseillère pédagogique.
Avec cet ouvrage, il s’agit d’analyser des situations rencontrées par des personnels scolaires dont des enseignants, par des élèves et par des parents, en s’aidant des connaissances que l’on a du fonctionnement cérébral. Qu’apporte-t-il de nouveau ? D’abord, il nous semble que cette centration sur le cerveau se justifie pleinement car si des ouvrages traitaient par exemples de la confiance en soi ou de l’épistémologie des disciplines ou du rapport entre l’individuation et la socialisation ou de l’autorité de l’enseignant ou de la place du corps, ou … au cœur des apprentissages, tous ces focus seraient bien en dernier ressort sous la gouverne du cerveau de celui qui apprend. Le cerveau est ici abordé non pas comme un ensemble de structures inertes de réseaux de neurones en fonctionnement, mais comme une conscience apprenante. En fait, un titre comme « Le cerveau, conscience apprenante au cœur des apprentissages » pourrait a priori sembler plus proche des intentions des auteures et moins rebuter des lecteurs peu ouverts a priori aux sciences biologiques qu’ils réfèrent exagérément à des structures inertes.