« Les impacts de la réforme sur les organismes de #formation seront nombreux », a expliqué Aurélie Maurize, juriste-consultante à Centre Inffo. Elle animait avec Loïc Lebigre, consultant également à Centre Inffo, une webconférence sur les axes forts de la réforme de la formation professionnelle à venir, le 11 avril dernier.

Action de formation élargie

Deuxième impact de taille : le gouvernement veut une action de formation « élargie, rénovée, plus ouverte ». « J’ai eu beau chercher dans le projet de loi, je ne vois rien concernant l’innovation dans la nouvelle définition de l’action de formation. Introduction de la Fest mais rien pour le reste ! », commente un participant. Aurélie Maurize précise qu’elle va intégrer le bilan de compétences, la VAE, mais aussi des actions de formation « innovantes », comme les #Mooc [4], le #Digital Learning [5] ainsi que la formation en situation de travail (Fest) : « l’intention est de libérer l’innovation pédagogique »telle qu’évoquée par Muriel Pénicaud lors de la présentation de l’avant-projet de loi le 6 avril, indique l’intervenante.

Logique de résultat

L’offre de formation va aussi considérablement changer, ajoute-t-elle « car on va passer d’une logique d’heure de formation à une logique de résultat ». Au-delà d’une nouvelle stratégie commerciale ou marketing, Aurélie Maurize prévoit que les OF devront construire une nouvelle offre liée à la modularisation « et raisonner en termes de forfait ou d’abondement ». Les OF font face à de nouveaux marchés, à commencer par celui du compte personnel de formation monétisé, en lien direct avec l’individu, puisque le marché est « désintermédié », au marché de l’alternance qui ne passe plus par une autorisation administrative et celui des TPE-PME qui reste, lui, « intermédié » par les organismes appelés à remplacer les Opca : les opérateurs de compétences.

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