La mémoire figure parmi les facultés humaines les plus remarquables. Nous reconnaissons sans effort des centaines de visages ou de lieux familiers et pouvons occuper de longues soirées à évoquer nos souvenirs passés dans les moindres détails, donnant ainsi la sensation d’une capacité de stockage infinie. Mais le processus qui permet de faire vivre momentanément des contenus mentaux, qu’il s’agisse de souvenirs remontés à la conscience ou d’informations récentes, est paradoxalement doté d’une capacité très limitée.

 Earl Miller, chercheur au MIT, propose qu’une telle organisation élargit le pouvoir computationnel du et permet de réorienter rapidement les ressources en fonction de l’activité en cours ou du contexte. Mais ce chercheur note que, si le cortex préfrontal est construit pour la flexibilité, c’est un ordinateur assez peu efficace, en raison justement de sa mémoire de travail limitée.

Le cerveau aujourd’hui n’est pas adapté au multitâche. Mais vu sa plasticité, on peut faire le pari que la zone préfrontal va fortement évoluée dans les prochaines années au regard de ce qu’on lui fait subir en permanence. Attention à la surchauffe.

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