
Les enquêtes montrent que l’obtention du certificat pour un usage dans un contexte professionnel ne représente que rarement la principale motivation pour suivre le #MOOC. Néanmoins, la situation existe, et nous allons voir deux motifs récurrents. Dans un premier cas, le certificat a pour fonction de démontrer les capacités du participant à s’autoformer, ainsi que sa volonté de le faire, indépendamment de la thématique du cours. C’est l’argument que nous appellerons Appétence pour l’autoformation, que nous distinguerons de l’argument de la recherche de légitimité.L’argument de l’appétence pour l’#autoformation est dans nos entretiens le plus souvent avancé par des interviewés en mobilité professionnelle qui suivent les MOOC dans une logique vocationnelle. Certains utilisateurs en recherche d’emploi avancent notamment que la création d’un portfolio de certificats de MOOC peut servir à démontrer à un employeur potentiel une capacité à s’autoformer et à s’adapter. C’est par exemple le cas de ce chercheur d’emploi, qui se forme à l’informatique, d’une part via des formations en présentiel, et d’autre part via des MOOC.
Ces propos suggèrent que, dans un cas comme dans l’autre, c’est davantage la démarche d’autoformation que reflète l’obtention du certificat que les acquis qui y sont éventuellement associés que les interviewés mettent en valeur. Ne nous attardons pas outre mesure sur ce cas de figure pour nous appesantir davantage sur l’argument de la légitimité, qui est quant à lui avancé aussi bien par des participants s’inscrivant dans une logique vocationnelle que par des participants ne cherchant pas à changer d’emploi.